Casse-tête ( Danier – Glénat )

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Voilà donc l’album fort atten­du (du moins par certains visiteurs de ce blog cf. ici https://​www​.li​-an​.fr/​?​p​=​442 ) de Danier c’est à dire Dan Jippes . Du point de vue purement graphique et décou­page, on ne peut rendre qu’hom­mage à Danier : il n’a pas à avoir honte de ses illustres prédé­ces­seurs. C’est vivant, pêchu et tenu magni­fi­que­ment. Du point de vue de l’his­toire, c’est une autre paire de manches… En adaptant une histoire policière légère très datée (j’ima­gine qu’elle a été écrite dans les années 50), il choisit la fausse bonne idée. Dans une petite ville du Sud de la France, toute une troupe d’agents étran­gers sont à la recherche d’un document. Coups de feu et caval­cades. Mais on finit rapide­ment par se perdre dans les mélanges d’ami­tiés, de trahi­sons et de coups montés. Les rebon­dis­se­ments sont artifi­ciels et les dialogues, soit disant spiri­tuels et enlevés, ont fini pas m’ache­ver (le pompon (si j’ose dire) aux noms propres trans­for­més genre ”Otriche” ou ”Alleu­magne”). Encore plus embêtant, le dessin très inspi­ré par Franquin ne corres­pond pas à l’ima­gi­naire visuel à l’époque décrite (les années 30 du début de la Seconde Guerre Mondiale). Bref, si vous goûtez l’exer­cice de style, vous pouvez tenter le coup mais ne vous atten­dez pas à une histoire inoubliable…

marathon obscur

ps : que le pseudo­nyme de l’ins­pec­teur Havank soit ”l’Ombre” m’a complè­te­ment désta­bi­li­sé :-) (private joke).

mise à jour du 12/​06/​10 : retrou­vez la chronique du second album de la série ici : https://​www​.li​-an​.fr/​b​d​-​d​u​-​m​o​m​e​n​t​/​l​o​m​b​r​e​-​p​r​e​n​d​-​l​e​-​v​o​i​l​e​-​d​a​n​i​e​r​-​g​l​e​n​at/.

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71 commentaires

  1. Danier, De graf, Jippes, Kolk … : c’est la foire au Gouda et au hareng dans la bande à Li-An ! :-)

    Tu le fais exprès d’estro­pier le nom de ce pauvre Daan Jippes (rien à voir avec Jipépé, Hobopok), pour voir si on suit ?

  2. J’ai eu la même impres­sion sur cet album (que je me suis dépêché d’ache­ter parce qu’il y avait quelque chose qui me faisait penser à Franquin). Ce n’est pas si mal, mais j’ai eu de la peine à m’inté­res­ser à cette histoire. Le plus amusant, ce sont les allusions graphiques à certains albums de spirou.

    Finale­ment, c’est un peu la même réflexion que pour le Canada Dry (par rapport au whisky). Cet album ressemble à du Franquin, mais quand on lit, ce n’est pas du Franquin.

    J’ai souvent cette dificul­té avec les BD des dessi­na­teurs néerlan­dais. J’ai ainsi relu il y a quelques temps Rampo­kan, le dyptique de Peter Van Dongen. Graphi­que­ment, c’est superbe (en tout cas pour ceux qui appré­cient le style ligne claire), mais l’his­toire n’est pas vraiment passionn­nante, malgré l’intel­li­gence du scénario.

  3. L’his­toire est incom­pré­hen­sible (l’adap­ta­tion du roman débou­chant sur des raccour­cis malheu­reux), les dialogues lourdingues (et, qui plus est, à préten­tions humoris­tiques), et la recons­ti­tu­tion de la côte d’azur évoque davan­tage le sud de l’Espagne… Reste le dessin. 

    Mais sommes-nous nostal­gique à ce point ?

  4. bon, bien que fidèle lecteur du blog je n’inter­viens jamais ici Mais aujourd’­hui j’ai juste eu envie de rebon­dir sur ce que disait Raymond à propos de Rampo­kan que j’ai lu il y a un moement déjà. D’abord, d’accord avec toi, c’est très beau, mais pas seule­ment. Tu rélèves l’intel­li­gence du scéna­rio, moi j’en retiens aussi la finesse et un ton vraiment parti­cu­lier, une veine d’auteur assez unique. Je trouve d’une part que peu d’auteurs ont abordé ce thème là en tout cas avec l’angle de la coloni­sa­tion néerlan­daise (Seul Frank Le Gall me semble faire se confron­ter Théodore Poussin à cet coloni­sa­tion là, il y a aussi Ivoire d’Emile Bravo, petit livre réédi­té par LA Pastèque). Bref, tout ça pour dire que Rampo­kan c’est vache­ment bien, et par là beaucoup mieux que ce Casse-Tête dont même la couver­ture a été pompé chez Franquin : Y’a-t-il un sorcier à Champi­gnac ? :o)

  5. @Thyuig : Éh bien, bienve­nu parmi nous, Thyuig (je conseille son blog, fort intéres­sant ma foi). Je n’ai pas lu le Rampo­kan dont le dessin et le thème ne m’ont pas attiré aussi je ne me permet­trai pas de juger :-)

    @Provi­sus : je n’en ai pas parlé dans mon billet mais le dessin de Franquin de l’époque était très moderne à l’époque et du coup, on pourrait dire que Jippes est à côté de la plaque mais bon, c’est un peu tiré par les cheveux. C’est sûr que la nostal­gie fonctionne à fond ici :-)

  6. Provi­sus > Pourtant il me semble que Jippes connait bien le sud de la France … Peut-être est ce le côté ”rétro” qui donne cette impression ? …
    Thiyuig > Et le dessin de Rampo­kan, il n’est pas un peu ”pompé” sur celui de Hergé, peut-être ? ;-)

    ça y est les esprits commencent à s’échauf­fer ! (j’aime bien) :-)

  7. Je souscrits sans réserve à l’avis de li-an.

    Cet album est un objet hybride dont le fond et la forme sont trop dissem­blables pour créer un tout harmo­nieux. L’his­toire est sans queue ni tête, mal racon­tée, les person­nages nous demeurent étran­gers, quant à la trucu­lence à la San Antonio vantée par la traduc­trice, on en attend encore les échos. Bref, c’est une coquille vide, un album ”pour le dessin” et c’est bien dommage, tout ce talent gâché !

  8. Oui, j’avoue que je cherche encore San-Antonio. D’ailleurs, je soupçonne la traduc­tion d’accen­tuer le flotte­ment des dialogues.

  9. Dilemne : ayant parcou­ru des yeux le livre, j’ai folle­ment envie de me procu­rer ce ”pompage Franquin-Tillieux”, mais vos comments négatifs sur le scénar m’incitent à ne pas acheter. Tiens, une demande média­thèque peut-être…

  10. Je tente d’évi­ter de parler des trucs qui ne m’ont pas plus sur ce blog mais je ne pouvais pas passer à côté de cet album. Après il faut voir si le plaisir des yeux est suffi­sant. Il est indiqué tome 1. Y’aura-t-il une suite ? Mystère et bouboule de Suif.

  11. je sais que je vais passer pour le rabat-joie de service mais les extraits que j’ai vus de cette bande dessi­née ne m’ont absolu­ment pas convain­cu, même du point de vue du dessin.

    pas que ce soit mal fait, bien enten­du. c’est du franquin très bien imité. « on s’y croirait. » comme j’aime franquin, je devrais aimer ça, non ? eh ben… non, ça me fait ni chaud ni froid. je trouve ça hors-sujet et un peu grotesque. tant qu’à faire, je préfère encore rodier imitant tilleux, c’est moins vain.

    et, petite paren­thèse, le lettrage est franche­ment à chier. je suppose que même ses émules ont oublié que franquin n’est pas que le plus grand maître de la bande dessi­née belge – c’était aussi un de ses meilleurs calligraphes.

  12. Je n’ai pas abordé ce problème (mineur par rapport au scéna­rio) mais je suis bien d’accord. De toute manière, je suis devenu un farouche opposant au lettrage ordi qui n’est qu’une solution de facili­té. On remar­que­ra que ce symptome touche même les éditeurs les plus ambitieux comme Corné­lius.

  13. Quitte a suggé­rer la filia­tion avec la période Franquin-Tillieux, l’édi­teur aurait pu égale­ment choisir autre chose que ce papier brillant qui se marie mal avec les couleurs en aplat…
    @ boyton
    En général, pour se nourrir graphi­que­ment, mieux vaut puiser à la source :
    Franquin plutôt que ses imita­teurs, Wyeth/​ Pyle plutôt que Roca frazet­ta plutôt que mike hoffman…(plagieur éhonté)
    Mais ”casse-tête”, bien que dépour­vu de magie lu du haut de ma quaran­taine (je rentrais bien facile­ment dans bien plus mauvais a 12 ans, style 4 as…) recèle quelques petits trésors :
    Le dynamisme de ses poursuites automo­biles qui elles, méritent la filia­tion Tilleux-Franquin…

    L’his­toire étant très mauvaise, les person­nages très peu attachants, je regrette cet achat que j’échan­ge­rais volon­tier contre un WEST (aucun rapport, mais c’est excellent à la deuxième lecture!)

    j’encou­rage les aller­giques aux blondes à lire la série Natacha, les person­nages prenant de l’épais­seur par accumu­la­tion d’anec­dotes au fil des albums…

  14. Kris > du haut de ma cinquan­taine :-), j’ai fait le tour de Franquin et j’ai sans doute presque tout de sa produc­tion, que je porte aux nues. Si, si. Alors comme mainte­nant qu’il est parti on risque de ne plus avoir que d’éven­tuels fonds de tiroir, ou réédit. et compiles diverses, quand je découvre un truc ”dans le style de Franquin”, la nostal­gie me gagne tout douce­ment, et j’ai bien du mal à résis­ter. Mais t’as raison, rien n’éga­le­ra jamais le seul et vrai Franquin. (J’ai aussi lu les 4 as, étant tout petit… Est-ce une honte ? ;-))

  15. @ li-an : Carton, jaune, je sors !

    @ Boying­ton : Je ne souhai­tais pas donner de leçons en quoi que ce soit…
    J’ai le même souci avec l’oeuvre de frazet­ta ou tout à été réédi­té de nombreuses fois. A la première vue de peintu­rede mike hoffman ”à la manière de Frazet­ta”, mais inédites, je frisonne de plaisir !
    À la deuxième je me dis que je fais bien de garder mes sous…

    Lire les 4 as est-ce une honte ? Pas du tout ! C’est les relire qui fait mal ( hors nostal­gie évidemment…)

  16. @Li-An : Ah les 4 As… à lire exclu­si­ve­ment avant 10 ans ! 

    Il faut bien dire que c’est loin d’être le meilleur de Craenhals.

  17. @Li-An : j’excuse davan­tage la calli­gra­phie infor­ma­tique quand il s’agit de traduire les alpha­bets asiatiques, qu’on ne peut pas vraiment « imiter » comme lorsqu’il s’agit de traduire de l’anglais ou du néérlan­dais, mettons. mais ça reste pas beau – et tant qu’à utili­ser l’ordi­na­teur, pourquoi absolu­ment passer par une typo pseudo-calli­gra­phiée ? pour faire « bédé » ?

    passe encore pour les bambou­se­ries, mais disons que l’homme sans talent compo­sé en comic sans, c’est assez diffi­cile à prendre au sérieux…

    faudra que je fasse un papier là-dessus un de ces quatre…

  18. Pour moi, il y a une diffé­rence entre ”pompage” et ”hommage” … même si on le trouve raté.

    Mais bon, je dois être un des seuls à penser ça ici …

    Sinon, il y a une faute d’ortho­graphe à la première page … et ça, ça m’énerve.

    Bon ‚qu’est ce que je pourrais dire d’inu­tile, bête et méchant … Ah oui : je n’ai pas retrou­vé, en ouvrant cet album, la même odeur que dans mes vieux Spirou : je trouve que l’édi­teur aurait pu faire un effort sur ce point. :-))))

  19. Il a vraiment imité tout le monde :-))
    Il inter­vient d’ailleurs sur le blog pour expli­quer l’ori­gine des planches Astérix.

  20. Ah, c’est très utili­sé par les anima­teurs. Tu fais un premier crayon­né en bleu et tu cherches ton trait en rouge. Ça permet de photo­co­pier en faisant dispa­raître le trait en bleu (qui par défaut n’appa­rait pas). J’ai un Tschaï crayon­né en bleu comme ça et pas gommé (ça n’appa­rait pas à l’impression).
    En fait, les gens prennent l’habi­tude de travailler comme ça (tu peux effacer de la mm manière le trait bleu à l’ordi) et on en voit beaucoup des crayon­nés en bleu. Ici, c’est tordu parce qu’avec trois couleurs, l’uti­li­té pratique est nulle. C’est juste que ça lui permet de préci­ser à chaque fois son dessin, j’imagine.

  21. Il faut deux couleurs pour le relief. Là, une nouvelle dimen­sion s’ouvre. Il dessine dans le temps ! (ce qui explique peut-être cela)

  22. Il existe un petit livret de quelques pages conte­nant des crayon­nés du premier tome, édité par Strip­schrift (je crois avoir déjà écrit ça quelque part, je ne sais plus où).

  23. @li-an Merci pour le truc de la photo­co­pie des recherches trait rouge + bleu.

    Pour moi l’avan­tage du trait bleu clair pour commen­cer est en plus qu’il est moins intimi­dant et plus léger que le crayon noir. (j’appuie fort !)
    Un vrai remède contre l’angoisse de la page blanche…

  24. Le problème pour moi, c’est que les crayons bleus que j’ai trouvé étaient trop durs. Ça n’a pas aidé à la tendi­nite que je me suis faite. Travailler avec la couleur est sympa, on a l’impres­sion de quelque chose de plus aérien, avec déjà des volumes.

  25. Tous les crayons bleus ciels-clairs seront invisible au clichage tradi­tion­nel (et jaune et rose egale­ment, si clairs…)
    Il y a moyen je pense de trouver des crayons de couleurs relati­ve­ment doux (type aquarellables,à éviter les gammes scolaires, valables (conté) du temps de ma jeunesse, mais c’est fini…).
    Les crayons semi-gras à base de cire (van-gogh, etc) sont à éviter…
    à cause des soucis en perspec­tive à venir à l’encrage…

  26. Tout au long de la lecture de l’album je me suis dit que la Peugot 202 n’était pas très ressem­blante, et pour cause ! C’est une Fiat 500. Honte sur moi …

  27. Elle est plus connue sous le nom de Fiat Topoli­no (”Mickey” en italien). Je ne sais pas si c’est un clin d’oeil de Jippes aux studios Disney pour qui il a travaillé ou si c’est vraiment la voiture de l’ins­pec­teur dans les romans dont l’his­toire est tirée.

  28. Ben voilà, j’ai lu la chose, et… je ne suis jamais rentré dans l’his­toire, à laquelle je n’ai vraiment pas compris grand chose ! Au point de me deman­der si c’était moi qui suis bouché. (Qui c’est qu’a dit ”ben bien sûr”?)C’est vraiment un…casse-tête, à comprendre surtout. Je ne lirai sans doute pas la suite, dommage (pour le dessin). Finale­ment vaut bien mieux lire un Franka que cet OVNI je trouve… hein Totoche.
    *Tout le monde a vu Secco­tine sur son scooter, page 42 en bas ? Je vais chercher s’il n’y a pas d’autres personnalités

  29. Ben, je crois que tout le monde est un peu comme toi, Papy, t’inquiète pas :-) (moi ça m’a donné mal au crâne).

  30. Dans la case où apparaît Secco­tine, on voit un couple de touristes qui ressemblent beaucoup à M. et Mme Franquin.

  31. @Totoche : c’est peut-être un peu tiré par les cheveux puisque c’était une coiffure à la mode à l’époque mais bon, il ne peut pas avoir fait ça en toute innocence :-)

  32. Je n’ai plus le net depuis 6 mois, excusez-moi ! Et le projet de voir un jour paraître ces planche semble tombé à l’eau …

  33. Dans ce cas-là, je suis content de te revoir sur le Web :-) Oui, j’ai vague­ment compris qu’il y a eu un binz sur ces planches.

  34. Je pensais à cet album en lisant cet article du n°15 de Case Mate au sujet du ”Gant à 3 doigts” de Tillieux, pointant la poursuite dispro­por­tion­née par rapport aux 44 pages de l’histoire.
    Comme si Danier avait été jusqu’à reprendre égale­ment les ”défauts” scéna­ris­tiques de ses illustres prédé­ces­seurs. Étrange…

  35. Je pense surtout qu’il avait envie de se faire plaisir. Les courses automo­biles ou autres ont toujours été appré­cié par les petits lecteurs de l’époque et agréables à dessi­ner pour les auteurs férus de mécanique.

  36. ”Je pense surtout qu’il avait envie de se faire plaisir.”

    Itou. Jippes est avant tout un dessi­na­teur et j’ai la nette impres­sion qu’après quelques années très contrai­gnantes de studios en studios (bd ou anim’) il aborde cette série comme une renais­sance /​ une récréa­tion et ne s’impose pas des masses de contraintes (le style ? Pour lui je doute que ca en soit une !)

    Je n’ai pas réelle­ment lu l’album étant donné que j’avais comman­dé l’édi­tion néerlan­daise et pas acheté la française (je fais gaffe car mon employeur s’est fait écrasé par un camion). Je l’ai feuille­té néanmoins et je pense que la traduc­tion très relou joue un rôle primor­dial dans la pénibi­li­té que vous évoquez tous (j’ai du mal à croire que les dialogues d’ori­gine étaient aussi casse-bonbons). Evidem­ment ca ne peut pas être la seule raison.

    Ce que j’ai appré­cié dans l’album (outre le trait, pas néces­saire de le préci­ser) c’est de retrou­ver l’ambiance méridio­nale de certains Spirou (la Murène, la Mauvaise Tête…). Le charac­ter design aussi, on se croirait en plein Gorille a Bonne Mine. Et surtout le plaisir sous-jacent ! J’ai vraiment l’impres­sion que Jippes a dessi­né cet album le sourire aux lèvres. C’est telle­ment nerveux, dynamique que c’en est épuisant.

    Quant à l’intrigue je ne saurai dire. N’oubliez pas que c’est adapté d’une série de romans de gare néerlan­dais. Si un étran­ger lisait San Antonio je suis curieux de ce qu’il en penserait.

    N’allez pas croire que Jippes n’est qu’un (excellent) dessi­na­teur ; c’est égale­ment un très bon story­tel­ler, et ses histoires de Donald & co en témoignent. Atten­tion, je ne parle pas des histoires de Barks qu’il a achevé mais bien de celles qu’il a réali­sé de A à Z récem­ment ; il y a une espèce de grâce, de futili­té toute barksienne que bien peu d’auteurs Disney ont réussi à obtenir (à vue de nez comme ca je ne vois que Branca et Heymans). Tout le contraire de ce gros balourd de Rosa.

    Pour finir sur Jippes, j’aime­rai signa­ler qu’il a passé une partie des trois dernières années à redes­si­ner TOUTES les histoires scéna­ri­sées par Barks et illus­trées au départ par des tâche­rons. C’est un sacré boulot, il devait y en avoir une quaran­taine (qui faisaient entre 6 et 15 pages). C’est une commande de l’édi­teur scandi­nave Egmont qui voulait avoir une version présen­table de ces histoires à publier dans une nouvelle intégrale Barks sortie il y a peu. C’est un travail de commande mais ca reste très beau ! (pour qui aime les canards) Et c’était l’occa­sion pour Jippes de tuer le père une bonne fois pour toutes, ca y est, termi­né, plus besoin de repas­ser derrière le Maître pour le mettre en valeur et satis­faire ses fans affamés. Ca lui aura tout de même pris 35 ans :D

  37. Un jour il faudra que je relise Barks ou plutôt que je le lise avec un regard nouveau…
    Pour ce qui est du scénar, c’est quand même Jippes qui a choisi d’adap­ter le livre, il est donc cores­pon­sable de la pénibi­li­té du scénario :-)

  38. J’en conviens. Pour ce qui est de Barks c’est diffi­cile à expli­quer, j’ai croisé nombre d’ama­teurs éclai­rés qui ignoraient son taf faute d’une édition satis­fai­sante. Pourtant c’est vraiment une des meilleures bds au monde, ex-aequo avec le Popeye de Segar (et crois-moi, j’aurais d’excel­lentes raisons d’haïr Picsou). Ca vaut vraiment le coup de franchir le pas.

    Si tu veux un aperçu des recons­truc­tions que Jippes a effec­tué sur le travail de Barks va voir ici :
    C’est un peu parti­cu­lier comme exemple étant donné que les pages étaient entiè­re­ment crayon­nées (pour la plupart des autres histoires il ne dispo­sait que d’un décou­page). Ne te laisse pas berner, il y a deux autres versions de l’his­toire sur ce forum, celle de Jippes est tout en bas (hélas les crayon­nés de Barks n’y figurent pas). Et ne t’arrête pas aux couleurs criardes.

    Pour conti­nuer sur Jippes encreur voici des strips de Gaston qu’il avait réali­sé dans les années 80. Crayon­nés du Maitre mais au coeur de sa dépres­sion. J’ai chopé ca sur le site de son agence et sur le forum de Shane Glines il y a quelques années. http://​membres​.lycos​.fr/​h​i​l​m​a​r​c​h​e​r​/​g​a​s​t​on/

  39. Encore bravo à Li-An pour la quali­té de son blog bd !
    Pour faire une grosse remon­tée de sujet, que pensez-vous du 2ème Havank, l’Ombre sans voile, pour ceux qui l’ont lu bien sûr ?
    Person­nel­le­ment je trouve l’his­toire encore plus confuse que la précé­dente, avec des mauvais jeux de mots ou alors ils passent mal la traduc­tion. Reste la beauté des dessins franqui­nien ou tillieuxien (osons les néolo­gismes) mais cela ne suffit pas pour faire une bonne bd et puis l’album est desser­vi par la petitesse des planches (on ne savoure pas tous les détails) et une piètre mise en couleur.
    Je doute qu’un troisième album sorte mais si c’est le cas, ce sera sans moi …

    • Merci pour les encou­ra­ge­ments, Denis (même s’il n’y a pas beaucoup de BD sur le blog). J’ai fait un billet sur ce second Havank (cf la mise à jour dans le billet). C’est en effet très confus et le person­nage princi­pal n’est pas très excitant. Il faudrait qu’il nous fasse du Spirou :-). Si le dessin est au même niveau, je crains de l’acheter :-)

  40. Plus confus que le tome 1, cela mérite d’,etre voulu !
    Parce que diffi­ci­le­ment concevable.
    Dommage que le talent graphique de Jiipes
    ne serve pas un scéna­rio a la hauteur.….

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