Libé et le pirate

À peine posé mes valises, je fais un tour sur mon courrier email et voilà que je tombe sur un cri de colère des éditions de la Cerise. Vous vous souve­nez sûrement de l’enthou­siasme que j’ai montré pour le bouquin de Vincent Perriot ”Entre deux” (lire |ici|). Il se trouve que Libé publie en ce moment un feuille­ton BD prochai­ne­ment publié chez Caster­man et que l’auteure (Catel) dusdit feuille­ton rend un hommage appuyé à ce livre… À moins que ce ne soit un plagiat pur et simple. Quoiqu’il en soit, les éditions de la Cerise s’émeuvent (à juste titre à mon avis) de cette repompe appliquée.

Le mail de Guillaume Trouillard, l’édi­teur de ”Entre deux”: 
”Je viens de tomber sur le feuille­ton BD de l’été de Libéra­tion (qui sorti­ra chez Caster­man en 2008) et j’ai la nette impres­sion d’avoir déjà vu ces images quelque­part. Comme vous pourrez vous en rendre compte par vous-mêmes sur l’exemple en pièce-jointe, il n’y a pas moins de 5 images tirées du livre Entre Deux de Vincent Perriot (que nous avons sorti en mars dernier) sur la même planche ! A ce niveau de ressem­blance, s’agit-il d’une simple inspi­ra­tion ? Le plus gênant dans l’affaire c’est la diffé­rence d’écho entre ce travail et le notre, cette dispro­por­tion totale ne doit pas amener ce genre de dérives. C’est s’asseoir sur le travail des petites struc­tures, leurs auteurs et leur public.”

Le montage suivant montre, en bleu, la planche incri­mi­née et le travail de Vincent corres­pon­dant en blanc.

un peu trop évident
clic l’image

Pour contac­ter les éditions de la Cerise http://​www​.editions​de​la​ce​rise​.com/

mise à jour 11/​08/​07 : il semble­rait que Catel plaide la réminis­cence et veuille modifier les pages incri­mi­nées pour la publi­ca­tion album.

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12 commentaires

  1. raaaaah, c’est en effet assez flagrant ! En regar­dant les premières images on se dit oui mais bon mais oui mais ah ouais si quand meme ah mince oui oula ah ouais ah le salaud !

    Ca me rappelle que je n’ai toujours pas acheté cette bd alors que ce que j’ai pu en voir sur coconi­no m’avait beauuu­coup plu.

  2. l’auteur du méfait c’est Catel (Kiki de montpar­nasse), effec­ti­ve­ment ça dépasse le stade de l’hom­mage … Auteur(e) très sympa ma foi pour l’avoir rencon­trée … le pire je dirai c’est que cette planche est une des meilleures de son feuille­ton de l’été.
    bref ça sent la panne d’ins­pi­ra­tion et le ”où j’avais vu ça super bien dessi­né déjà ?..”
    apparem­ment elle s’est engagée à refaire les planches incri­mi­nées pour la sortie de l’album chez Caster..

  3. Outcha ! Je n’ai pas lu l’album en question, je ne m’avan­ce­rai pas sur ce terrain miné :-) 

  4. C’est trop troublant…
    Etant parti en vacances, je n’ai pas lu dans l’ordre les histoires de Catel publiées dans Libé mais une aura au moins le mérite de faire figurer Yves Chaland à côté de James Dean dans la galerie des grandes person­na­li­tés mortes dans un accident de la route. Ce clin d’oeil est sans doute du au fait que l’his­toire a été écrite par José Louis Bocquet… 

  5. Ouais, bon, c’est pas glorieux mais y a pas mort d’homme quand même ! 
    Si au moins ça pouvait permettre à certains d’entre nous de décou­vrir le livre de Vincent Perriot, ça aura servi à quelque chose.
    Pour ma part en tous cas, je n’en avais jamais enten­du parler et je ne crois même pas l’avoir aperçu chez un libraire, c’est surtout ça qui est triste je trouve … 

  6. Euh, si je ne devais parler que des cas de ”mort d’homme”, je pourrai tout de suite fermer mon blog :-). J’ignore tes activi­tés ami Totoch mais je me demande qu’elle aurait été ta réaction à la place de Vincent Perriot. Le post est aussi justi­fié par le fait que les Éditions de la Cerise n’ont pas les moyens de commu­ni­ca­tion d’une grosse maison d’édi­tion. Et oui, j’espère que ça va faire une grosse pub au bouquin de Vincent. 

  7. Il m’est déjà arrivé que quelqu’un d’autre s’attri­bue mon travail (non artis­tique) et je te rassure, je comprends tout à fait la réaction de Vincent Perriot.
    Mais bon après tout, s’il est copié, c’est que quelque part on recon­nait son talent, non ? ;-) 
    A mon avis, celle qui a le plus les boules, ce doit être la fautive, que j’ai égale­ment trouvé super sympa et intéres­sante en dédicace. On ne va pas tirer sur l’ambulance …
    Tiens, d’ailleurs ça me rappelle une rubrique du fanzine Auracan qui s’amu­sait à recen­ser les ressem­blances troublantes entre bandes dessi­nées : Et il y avait du beau linge : avec notam­ment (si mes souve­nirs sont bons) une planche de Tanigu­shi qui ressem­blait énormé­ment à une autre de Hermann ! si, si ! Et Tanigu­shi, c’est pas de la petite crotte quand même !
    Alors ça ne va pas m’empêcher de finir le ”Kiki de Montpar­nasse” que je lis en ce moment …
    Et surtout ne ferme pas ton blog, en tant qu’an­cien critique de l’excellent ”Cri du Margouillat”, il était tout à fait que tu nous rapportes cette mésaven­ture éditoriale.

  8. Il semble­rait que Catel soit quelqu’un de sympa­thique en effet (je ne jamais eu l’occa­sion de la croiser). 
    C’est une ”mésaven­ture” très intéres­sante parce que tout jeune auteur un peu angois­sé est persua­dé que l’on va le piller (surtout les éditeurs) et Appol­lo pourrait vous racon­ter une anecdote à ce sujet. Je passe mon temps à rassu­rer ces petits paranos et pouf, me voilà confron­té à un véritable cas d’école. J’en suis encore baba.
    Contrai­re­ment à ce que tu dis, la recon­nais­sance du talent n’est pas si réjouis­sante dans ce cas précis puisque l’his­toire de Catel était publiée dans le presti­gieux Libéra­tion avant un album Caster­man alors que lui se conten­tait modes­te­ment d’une toute petite maison d’édi­tion. Et on aurait très bien pu lire dans quelques mois/​années des commen­taires assas­sins faisant remar­quer que le jeune Perriot avait visible­ment repom­pé la presti­gieuse Catel adoubée par la presse sérieuse. Il valait mieux que la vérité soit dite le plus vite possible pour éviter ce genre de malen­ten­du (et vu comme va le monde BD actuel­le­ment, je ne paranoïse pas du tout :-)). 

  9. Honte à moi, 
    ”Entre deux” est parfai­te­ment mis en évidence à la librai­rie Super héros (à Paris) , 
    vendue de surcroit avec un joli ex-libris. 
    Et visible­ment il y aurait eu une expo consa­crée à Vincent Perriot, 
    donc j’ai tout faux !!!

    Chez Super Héros, on fait son boulot,
    Super Héros, la librai­rie qu’il vous faut ! ;-) 

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