Après ma chronique des Amis, je ne pensais pas lire aussi rapidement un autre album de François Ayroles. Mais l’événement était de taille : un album format ”normal” d’un auteur pas facile chez Delcourt, ce n’est pas tous les jours que l’on voit ça – mes achats dans cette prestigieuse maison d’édition se limitaient ces dernieres temps aux collections limitrophes (Shampooing…) et aux auteurs dont je suivais déjà le travail.
Troublante affaire dans le village de Biblosse, petit village peuplé par des écrivains et des personnes travaillant dans le livre (sauf les éditeurs étrangement): un des leurs est jeté dans un puits. L’inspecteur Edgar Sandé, pipe à la bouche, mène l’enquête. Et elle ne sera pas facile entre l’inventeur de la machine à écrire des romans, le vendeur de conseils, l’homme qui ne parle qu’en définitions et autres huluberlus.
Pour le coup, on a affaire à un album hors norme : Ayroles invite le lecteur à un jeu de piste basé sur la lettre – et subséquemment le texte écrit – mêlant indices visuels, jeux de mots et littéraires et jeu d’écriture puisque la BD contient des textes écrits. C’est ludique, ça fait sourire et réfléchir, c’est décalé avec quelques idées étonnantes (le couple de libraires dont les bulles se complètent), c’est un petit courant d’air frais dans une chambre qui sent le renfermé. Je regrette juste qu’il manquât une poétesse antillaise à l’appel.
Très belle couve, et l’intérieur a l’air à l’avenant. Ça fait envie.
C’est vrai que tu es un peu le public visé – si ça peut exister…
Ayroles(Alain ou François)avec un seul ”L”,ou deux?(Y a déjà eu débat)
(Je suis volontiers polémiste)
Rhaaa, j’avais pourtant fait attention dans le titre. Mais ça correspond bien au thème de l’album de rajouter des lettres là où il n’y en a pas.