Quand vous allez visiter une bonne librairie, vous aimeriez y passer plus de temps pour farfouiller dans les bacs pour y trouver des albums que vous avez loupé et dont vous ignoriez l’existence. J’avoue que j’ai flashé ce week end chez Bédérama sur le gros album de José Domingo publié par Bang éditions, une maison espagnole qui publie BD jeunesse et BD française et qui a décidé de faire le chemin inverse : publier en France des BD espagnoles.
Ces Aventures d’un salaryman sont fascinantes à suivre : découpées géométriquement en quatre cases muettes de mêmes dimensions, avec tout au long un même point de vue pour le lecteur, elles narrent le voyage déliro/orinico/initiatique d’un petit bonhomme à tête carré qui croisera yétis, sectes cruelles, fantômes hideux, monstres tentatuculaires avec multiples morts violentes et résurrections à la clef. La thématique et le graphisme ligne claire rappellent un peu d’autres fameux Espagnols : Torrès et Maxx et semble reprendre le flambeau d’une BD ludique et stimulante à la fois. Il y a la même liberté et la capacité à donner des images marquantes, qui donnent à chercher plus loin. Ça pourrait être glauque, gratuit ou prétentieux, ça reste accessible, décalé et stimulant. On remarquera que le choix d’une ”3D isométrique” rappelle fortement le jeu vidéo et le début donne même l’impression d’un scrolling (déplacement de l’image à l’écran). La tête carrée du personnage principal semble faire référence aussi aux jeux old school. Enfin un héritier à la hauteur du fameux Lapinot et les carottes de Patagonie de Trondheim ?
- le site des éditions Bang : https://bangediciones.com/
Je vois pas trop le rapport avec Les carottes de Patagonie mais ça a l’air bien quand même ces aventures ”du” homme de bureau japonais.
@jérôme : dans les deux cas, c’est de l’écriture automatique… avec de la baston :-)
Pfouuu, je corrige…
Pas eu le temps d’aller voir à Angoulême Tebeos, l’expo qui leur était consacré, mais il semble y avoir une nouvelle vague espagnole assez intéressante (Pau, Paco Roca… et José Dominguo donc).
@Eric Tao : une espèce de résurrection en effet.