Les albums Shampooing se suivent et ne se ressemblent pas. Au moins scénaristiquement avec ici un feuilleton SF bien troussé par Olivier Texier.
Un vaisseau fend l’Espace noir. À son bord, un robot ménager et toute une cargaison d’aliens enlevés par les humains. Mais où sont passés les humains d’ailleurs ? Voilà donc nos ET, croisements improbables entre un lycéen franchouillard et une bestiole Star Warsienne, qui zonent dans le vaisseau, s’amusent avec les boutons et tentent vaguement de rentrer chez eux. C’est que ce super loft est quand même plus sympa que la planète natale ! Malheureusement, des dangers rôdent dans les couloirs : un brougle à tomique et un apprenti dictateur qui cache bien son jeu. Constitué de courts chapitres, l’histoire fonctionne un peu comme une série télé avec des personnages en évolution, des gags qui se répondent et des thèmes qui structurent l’ensemble. De ce point de vue là, c’est une réussite puisque Texier évite l’histoire à gags pour créer une véritable petite communauté (le début m’a paru d’un intérêt limité et c’est seulement arrivé à la fin de l’album que j’ai apprécié ce départ intrigant). Dommage que les persos ne soient pas plus variés : ils oscillent un peu entre le collègien abruti et l’étudiant fainéant et du coup, ça limite un peu la portée d’une histoire qui aurait pu aller un peu plus loin.
Pour ce qui est du dessin, il parait que c’est du dessiné sans crayonné ”à la Sfar” qui fonctionne plutôt bien. Finalement un petit album bien plus subtil qu’il n’en a l’air.
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Il faudrait fonder un label ”Réalisé sans crayonnés” ou ”Gomme Free” ! Un beau bandeau sur les livres de la Nouvelle BéDé…
Non ???
Tu crayonnes, toi ? Tu charbonnes ? Bouh le ringard !
J’ignore s’ils sont nombreux à bosser comme le Mètre. Le dessin n’a quand même rien de renversant. C’est de l’humoristique sympa.
@Grospatapouf : je m’insurge contre cette tentative de ghettoïsation des dessinateurs qui comme moi travaillent sans encrage, directement au crayonné.
non seulement Olivier Texier est un auteur talentueux et un peu tordu – voir son ” Grotesk ‑mais en plus c’est un catcheur nantais à moustache redoutable.… et il possède de nombreux autres secrets …
C’est sûrement dû à l’encrage direct qui permet de donner le meilleur de soi-même.
@b : ah ben oui, je connaissais Grotesk mais je n’avais pas fait le lien… http://otexgrotesk.free.fr/
J’ai l’impression que les catcheurs moustachus colonisent la BD.
@david t : non, non, David, tu confonds les dessinateurs sans encrage et les dessinateurs sans crayonné. Les seconds sont plus côtés parce qu’ils peuvent améliorer leur dessin en gommant :-) Et ils sont aussi plus nombreux (à vue de nez, j’en connais bien deux plus toi ça fait trois).
@Li-An : ah oui mais attention, moi c’est du gommage apparent et si possible je garde même les traces de doigt. alors que le dessinateur sans crayonné, s’il triche avec du tippex, eh bien personne ne le saura jamais.
plus sérieusement je me sens assez proche de la pratique de l’encrage direct ; pour moi c’est la même idée mais avec un outil différent.
et (pour revenir au sujet du post) j’ai bien hâte que croisière cosmos arrive à montréal, étant assez amateur du travail d’olivier texier. et les deux pages proposées ici me plaisent beaucoup.
Les dessinateurs sont quand même des gens compliqués : faire du dessin direct au crayon papier :-)
Le tout c’est de faire du dessin direct, en fait. Pourquoi pas de la gomme direct ? Ce serait un bon conseil à donner à quelques-uns…
(oulah, cette note va me sevir pour quelques prochians posts du comix pouf !)
c’est ce que je devrais faire : dessiner entièrement une histoire et la repasser ensuite entièrement à la gomme. on constatera qu’il y a eu une histoire, là, à un certain stade, mais au moment de la lecture il n’en restera plus que des traces illisibles. je sens que je tiens là mon fauve d’or.
C’est un concept tout à fait inédit qui devrait faire date. Est-ce que tu gommeras le contour des cases aussi ?
@david t : Si seulement tu pouvais gommer le prix du bouquin aussi…
@Li-An : les implications philosophiques de cette question me donnent le vertige, j’y repenserai quand mon estomac sera remis.
@Provisus : ah non, ce sera cher. très cher. faut bien vivre, mon cher monsieur…
Ben moi j’ai fait quelque chose d’assez rare pour moi avec ce Croisière Cosmos, je l’ai revendu. De rien.
Sans rire Li-An, c’est quand même hyper vide ce bouquin, graphiquement ok, on comprend d’emblée les limites du dessinateurs (que j’accepte sans mal hein) mais le scéanrio, sa mise en place, c’est d’un lourd. Ecouter les remarques d’alescents attardés déguisés en ET sur 150 pages, pfff.…
@Thyuig : as-tu lu d’autres livres de texier ?
Non et je t’avouerais que ça m’a un peu coupé l’envie.
@Thyuig : je ne les ai pas lus non plus, à part quelques extraits ici et là que j’ai bien aimé. je posais juste la question en me demandant si c’était l’auteur que tu n’aimais pas ou ce livre en particulier.
j’aime bien le blogue de texier : http://otexier.blogspot.com/
c’est de l’humour parfaitement con mais je suis bon public pour ça, j’avoue… :)
@Thyuig : ah, je ne peux pas faire l’impasse sur les points particuliers que tu soulèves, Thyig… Il y a un côté un peu régressif dans ce scénario qui peut faire penser à de la facilité…
Tu veux dire qu’on peut aussi gommer le scénario ?
Je l’ai feuilleté à la librairie, mais il n’y avait ni pipi, ni caca, ni zizi, ni couille qui dépasse, pas même l’ombre d’un hydrocéphale : du coup ça ne m’a pas emballé.
Et des gros seins ? Non plus ? Quelle tristesse Totoche !
Faut savoir ce que l’on cherche, c’est sûr. Y’a quand même des slips…