Frank et le Congrès des Bêtes (Jim Woodring – L’Association)

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Je ne vais pas faire mon malin, je ne vais pas faire croire que je suis le travail de Jim Woodring depuis ses débuts dans le comics en 1993. J’ai toujours feuille­té ses albums avec un peu de perplexi­té : son travail muet et onirique au graphisme soigné avec un person­nage de Frank très inspi­ré par les héros des films d’ani­ma­tion des années 30 (gants, corps noir et nu, chaus­sures) me parais­sait étrange sans éveiller en moi d’échos aptes à motiver l’achat. Il se trouve qu’au fameux festi­val de Coutances, Jim Woodring était invité d’hon­neur et réali­sait l’affiche. Mazette quand même. Ma tite femme a donc acheté un album du délicieux monsieur aux cheveux blancs et barbi­chette incluse.
Dans Frank et le Congrès des Bêtes, cinquième volume publié par l’Associa­tion, Frank voit sa maison ravagée par accident et doit travailler pour payer les travaux de recons­truc­tion. Il s’évade de l’usine avec un compère, se retrouve dans une fête foraine vide, part sur les océans dans un bateau de manège… Le person­nage de Frank est une espèce de post-ado embar­qué dans un trajet étrange parse­mé de repré­sen­ta­tions symbo­liques sans qu’il y ait de véritable consé­quences sur son parcours – à la fin, il retrouve son sweet home et reprend sa petite vie avec un petit plus quand même. J’ai tendance à penser qu’il faut avoir vécu sa petite jeunesse aux USA pour être en réelle empathie avec ce genre d’uni­vers qui est cousin avec toute une icono­gra­phie surréa­liste et onirique – je pense à Todd Schorr – héritage lointain de dessins animés azimu­thés, du Dr Seuss ou du pays d’Oz.
En conclu­sion, une décou­verte pour moi mais je ne pense pas inves­tir dans d’autres tomes. Pour l’ins­tant, les ondes de Mr. Woodring ne sont pas en résonance avec les miennes.

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6 commentaires

  1. Les histoires de Jim Woodring me font parfois penser à ce fabuleux roman de Steven Millhau­ser, La Vie trop brève d’Edwin Mullhouse, écrivain améri­cain 1943 – 1954.

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