Voilà donc le premier album érotique à être publié chez Dupuis – à ma connaissance du moins. D’ailleurs l’éditeur a dû sentir tout le poids catholique de la famille Dupuis puisqu’il se fend d’une postface.
Béatrice est cadre sup et convoite un poste pas gagné d’avance. Malheureusement, son patron est un dragueur invétéré qui aimerait bien la mettre dans son lit. Elle semble céder mais c’est un piège : en faisant boire à à son patron une boisson maraboutée, le voilà transformé en … Gisèle. Une ravissante blonde au corps avide de caresses et avec un sacré accent étranger. Tout ce qui plaît à Béatrice !
Publié chez Aire Libre soit-disant (ou alors ça a bien changé en maquette et format dites donc), Féroumont se déchaîne avec beaucoup d’humour en mélangeant situations de films pornos et personnages allumés. Gisèle aimerait bien se sortir de cette situation mais son accent et les magouilles de Béatrice en font une cible désignée pour la reconduite à la frontière illico. Elle doit donc repousser ses prétendants et subir les fantasmes de Béatrice – avec un plaisir coupable.
J’ai hésité à passer à la caisse : avec son petit format pas donné, j’avais un peu peur d’être déçu. Mais pas de lézard, Féroumont réalise une histoire particulièrement bien écrite puisqu’il réussit à faire passer le manque de réalisme propre aux histoires érotiques, multiplie les bonnes idées et assume le côté érotique avec aplomb. Sûrement une des meilleures BD érotiques que j’ai pu lire – et à une époque j’étais un vrai spécialiste.
Ton article donne bien envie de lire ce livre, ce qui n’était pas le cas d’autres chroniques lues par ci par là.
Je ne sais pas trop quoi dire. Peut-être que je suis la parangon du bon goût…
Quelle horreur ce mot ”coquin”!
Et c’est super dur à décoller ces stickers !
Ah ? Ce n’était pas ”Un Trône pour Natacha ?”
Les vrais Belges ne jurent que par ”La Schtroumpfette”, voyons… Tu n’es pas en train de te dorer à la plage, toi ?
J’aime bien Ferroumont, surtout ”Le Royaume” et la série ”Wondertown” qu’il faisait avec Velhman. Cet album là ne me tentait vraiment pas, je suis un peu plus curieux du coup.
Mais il y a un truc avec lui qui m’obsède depuis que je m’en suis rendu compte. Ferroumont n’utilise jamais de point. Ses phrases, saufs lorsqu’il met ”…”, se termine toujours par un point d’exclamation. Et quand il veut souligner l’exclamation il en met plusieurs. Même derrière les points d’interrogation. Utilisé de manière systématique c’est très perturbant et m’a, pendant quelques temps, rendu dans l’incapacité de lire ses pages sans gênes (et puis, on s’y fait).
Tiens, je n’ai jamais fait attention. Je ne pense pas que vous soyez déçu par Gisèle même s’il manque des points :-)