Dans de pays de Guirlanda, les Guirs vivent heureux et nus sous la houlette de Zacharie, le chamane. Jusqu’à ce que la précipitation de Hippolyte déclenche la colère de la montagne, détruisant l’harmonie de Guirlanda.
Il ne faut pas trop en demander à l’histoire concoctée par Mattotti et son vieux compère Kramsky en hommage à Moebius, Fred et les Moomins. L’univers poétique, proche du conte enfantin raconté par un somnanbule, est peuplé de créatures étranges et fantastiques et Hippolyte découvre qu’il n’est peut-être qu’un songe. Comme dans certaines histoires de Moebius, c’est surtout un prétexte pour les longues arabesques à la plume de Mattotti développant un dessin magique (dans le sens que lui donnait Moebius) où le trait crée de l’énergie de débloque des sensations et des rêves dans le crâne du lecteur ouvert. On est réellement dans ce qui fait la beauté de la bande dessinée dans ce qu’elle a de plus fondamental, la possibilité d’univers visuels, la révélation des images mentales d’un artiste qui ricoche dans chaque strate de notre cerveau et nous embarque dans un rêve éveillé.
Le livre est un bel objet à l’aspect rustique et au papier un poil trop fin. À ne pas louper si vous vous intéressez au dessin dans ce qu’il a de plus vivant.
ça pèse combien ? (Les planches de ma bibliothèque commencent à plier)
Lourd mais pas tant que ça.