Jésus Marie Joseph (Michel Faure – Glénat)

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Copinage – Les amateurs BD d’aujourd’­hui l’ignorent peut-être mais Michel Faure a déjà travaillé en auteur complet sur des one shot (Dieu, sa fille et l’homme et Moïse chez Glénat) et sur une série avortée, L’Ange aux Humanoïdes Associés. Jésus Marie Joseph, un roman graphique en couleurs directes de 200 pages, est dans la suite logique de ces précé­dents ouvrages puisqu’on y retrouve des thèmes qui tournent autour de la condi­tion humaine face au sacré et à la nature divine.
Un ange envoyée sur Terre sous forme d’une blonde bien formée doit trouver l’homme qui servi­ra de père au Christ annon­cé. Elle croise­ra diffé­rents person­nages hauts en couleurs du nom de Melchior, Baltha­zar, Gaspard et Robert qui l’accom­pa­gne­ront dans cette quête.
En fait, on retrouve l’his­toire publiée aux Humanos et que Michel Faure n’avait pas pu mener à son terme. Ce n’est pas facile de parler de cet album. Faure a une narra­tion et un sens de l’his­toire qui lui sont très person­nels et j’ima­gine que tout le monde ne rentre­ra pas dans son univers. L’his­toire en elle-même multi­plie les sous enten­dus et les références à la desti­née du Christ mais de manière quasi­ment ”triviale” du fait d’un travail graphique classique voire ”tellu­rique”. Il y a un décalage, qui fait partie du propos, entre la quête mystique et les scènes qui mêlent sensua­li­té, anima­li­té et violence.
Pour termi­ner, je crois bien que Michel Faure est le seul auteur BD au monde à pouvoir réali­ser un roman graphique en couleurs directes avec une telle approche du dessin et du décor.

Diablo 1: le boucher
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15 commentaires

  1. Fabuleux Michel Faure;c’est un bonheur que de le suivre…C’est vrai qu’on le connait bien peu en ”auteur complet”.
    Mais vraiment,cette couverture,là,j’ai un peu de mal (Je sais ce que cette réticence a d’idiot).

  2. Je serais curieux de voir comment Faure travaille ses couleurs directes. Parce que ce sont des couleurs directes qui n’assènent pas dans la face du lecteur ”regarde comme on est cool, on est des couleurs directes, yo!” (comme certaines couleurs directes dans certaines autres BD) mais qui ne dissi­mulent rien de ce qu’elles doivent au trait et même laissent deviner le crayon­né, des couleurs bien élevées, quoi.

    • @Tororo : Michel Faure est juste dans mon dos dans le local du Margouillat et il me dit qu’il n’y a plus de crayon­né :-) Sinon, j’ima­gine que c’est une approche perso. En règle générale, les jeunes auteurs qui font des couleurs directes ont envie de s’écla­ter et ont une approche très pictu­rale. Dans le cas de Michel Faure, il a l’approche Arzack. Une histoire d’abord et une réflexion sur des couleurs au service des planches. Sinon, je peux aussi dire qu’il travaille très vite, c’est impressionnant.

  3. Michel Faure,c’est Isabey…
    Son travail des couleurs a toujours été trés présent (Décalogue;Le maitre de peintures;Elsa…)on sent le désir des matières…Comme Franz,on sent égale­ment combien la bd ne doit devenir un support de frustra­tions artistiques,mais un prolongement,une illus­tra­tion vive de ses entre­me­le­ments trait et couleur;et d’avancer.

  4. Oui,il y a des repro­duc­tions de toile dans ELSA;j’ai lu que Makyo l’avait repéré,son histoire dormait dans un tiroir,et choisi trés précisement,aprés une expo de peintures sur le théme des chevaux…La peinture est égale­ment présente dans son volume du ”Décalogue”…Quel bonhomme.

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