Revoilà donc Hubert, le privé de la cambrousse, reparti dans une enquête campagnarde comme lui seul sait les mener… Une enquête hommage à Tintin et son créateur qui voit les bouteilles de limonade exploser et les Belges rouler en belle voiture. Bruno Heitz est un cas à part dans ma bédéthèque. Je suis un bouffeur d’images et son travail graphique est très éloigné de mes goûts habituels. Sauf que… Sauf que le thème du polar, à la campagne, qui ne se prend pas au sérieux, tout cela m’a longtemps titillé. Un soir, squattant chez Tehem, j’ai dévoré sa collec et j’ai acheté illico la série. Il faut dire que Heitz retranscrit un monde rural déjà passé qui fait remonter à la mémoire pas mal de souvenirs de vacances chez Grand Père et Grand Mère, à cueillir les cerises, à ramasser les haricots, à faire cuire les confitures, à faire du vélo dans les chemins ou à voir passer le marchand dans sa camionnette. Des trucs dont personne ne parle jamais dans les BD et que Heitz fait revivre avec ironie et sans démagogie aucune. Il montre les petitesses et les bassesses qui permettent au Crime de montrer le bout de son nez et fait vivre, incidemment, le brave Hubert confronté à l’humanité de ses voisins. Il parait que c’est le dernier tome et j’en suis fort marri. Si vous adorez les ragots de village, n’hésitez pas une seconde :-))
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