Thierry Martin est un auteur sans chichi. Si on lui demande « tu n’aurais pas une petite histoire pour le Cri du Margouillat ? », il répond « attends, je vais regarder ça » et, hop, une petite histoire. En même temps, si je lui demande ce genre de chose, c’est parce que j’aime son travail et, surtout, la liberté qu’il se donne. Ce nouvel album chez Noctambule (qui a rejoint Oxymore visiblement) en est une nouvelle preuve.
Le balayeur des Lilas est un de ces bouquins que l’on peut lire dans les deux sens et qui raconte la matinée et l’après-midi d’un retraité qui balaye dans la rue. Il va croiser le chemin de nombreux personnages, gamins vers l’école ou en retour, grosse dame, manifestants… Il n’y a pas de parole, Martin démontre son sens des personnages avec malice et tendresse uniquement par le dessin. Tendresse est le maître mot de l’album et le discret hommage à Sempé est parfait. Dieu sait si j’ai besoin de tendresse en ce moment.
J’espérais bien que tu en parles.
De la tendresse, oui,voilà,de la tendresse,et de la beauté, là, à saisir.
Et ce qu’un livre de Thierry Martin est toujours beau…
Ah, je ne peux pas parler de tout. Je n’ai même pas tout Thierry Martin :-)