Disney, c’est le Mal
Répétez après moi : « Disney est une multinationale qui est au divertissement ce que Mac Donald est à la bouffe. Sauf qu’ils mettent des cuisiniers de talent pour confectionner des burgers… ». Je ne devrai pas ronchonner. En bouffant Marvel et Star Wars, ils me permettent d’économiser mon énergie à râler.
La souris qui ne veut pas tomber dans le domaine public
Saviez-vous que Disney ”a oublié” de payer des droits d’auteurs suite aux différents rachats de société (dont la licence Star Wars) ? Qu’elle a pesé de tout son poids pour étendre la durée aux États-Unis des droits des sociétés sur un personnage (Mickey en l’occurrence) ? Et qu’elle retentera probablement le coup en 2023 ? Tout en se goinfrant sur les œuvres tombées dans le domaine public…
En attendant, Glénat continue à enrichir son étrange collection de beaux ouvrages Mickey réalisés par des auteurs de BD reconnus. J’avoue que je serai curieux de lire le Loisel… Cette fois-ci on découvre la version Thierry Martin qui officie au dessin et Jean-Luc Cornette pour le scénario.
Voilà Mickey au Moyen-Âge, ou plutôt dans une forêt signée Thierry Martin avec ses chênes caractéristiques et ses belles ombres. Minnie l’amène pique-niquer avant de s’aventurer dans la demeure du magicien Clodimir et de toucher ce qu’il ne fallait pas toucher. Une bêtise qui va inspirer l’affreux Pat Hibulaire qui cherche à tirer le trésor d’un dragon.
Classicisme intemporel
J’étais assez excité à la vue des extraits montrés par Martin, son dessin très inspiré par une BD classique me semblait bien adapté au projet – oui, Cosey, je pense à toi. Et je n’ai pas été déçu. Cornette développe une histoire très fidèle aux canons disneyens (on dira que c’est un hommage à la fameuse séquence de l’Apprenti Sorcier de Fantasia) mais avec un esprit malicieux qui rajoute un degré et demi (les personnages sont souvent ridicules d’une manière inattendue). Ce n’est pas une révolution mais c’est encore mieux. J’ai eu l’impression de découvrir un vieux classique Disney inconnu (la fabrication assez luxueuse accentue la chose) et j’ai savouré avec un plaisir enfantin ces péripéties pleines de bonne humeur amoureusement dessinées par Martin avec action et moultes pleines pages. Une sorte de petit trésor que l’on s’empressera de faire découvrir à ses petits neveux et nièces.
Et aussi de petits clins d’œil à Johan et Pirlouit, non ?
Oui mais toute l’œuvre de Thierry Martin est un hommage à Johan et Pirlouit.
Oui c’est vrai que tout mon travail est un hommage à Johan et Pirlouit ( enfin presque;) ), et sur Mickey c’était l’objectif premier.
Merci pour ton article.
Moi je dis que l’objectif est atteint.
Dans le titre : Jean-Luc Cornette !
Merci.