Mou est le second album érotique de Benoît Feroumont après Gisèle et Béatrice.
Charles est un jeune homme écrasé par sa mère, exploité par ses pseudo-amis et en manque d’amour. Quand Paola le ramène chez elle, il pense enfin devenir un vrai homme, mais, patatras, le zizi n’est pas à la hauteur. Pour oublier, il avale le premier truc qui passe, une expérience scientifique qui le transforme en… poulpe bleu. C’est sous cette forme que Charles va apprendre à faire l’amour auprès de différentes amantes, tout en tentant d’échapper à la police et aux maris furieux.
Un gros coup de mou
Le titre est sans équivoque : pour être un homme d’aujourd’hui, il ne faut pas jouer au dur. Feroumont propose un érotisme très contemporaine où le désir et le plaisir des femmes sont mis en avant, au point que je ne peux que le conseiller aux jeunes hommes en manque d’assurance, voire angoissés par une vie sexuelle plus rêvée que vécue. Revers de la médaille, en évitant les schémas du désir masculin « à l’ancienne », on ne peut pas dire que l’on soit dans la BD de cul.
Feroumont sait créer des personnages marquants (voilà quelqu’un qui peut dessiner des personnages féminins divers sans problème et sans cliché), alterne le sourire et la gravité, et c’est la réussite de l’album.
Dur dur d’être un héros
Son point faible, c’est le côté un peu répétitif des situations au bout d’un moment et la fin, inattendue, est quand même d’une étrange morale : le futur de l’Homme, c’est le poulpe tandis que Madame peut rester comme elle est.