J’avais parlé quelque part ici de la modernité éventuelle du travail graphique de Vivès. Il semblerait que l’on pourrait en dire autant de son ami Sanlaville complice avec lui sur Hollywood Jan mais côté scénar ce coup-ci. Du moins une modernité plus référencée scénaristiquement pour un public ciblé. Il faut dire que son scénariste pour cet album, Borg, fait très fort pour un premier ouvrage : mixant allègrement horror teen movie, L’île de la tentation et Lost, il imagine une bande de jeunes post ados sur une île pacifidiaque confrontés à une légende terrifiante. Le lecteur blasé va se dire ”mais où se cache la modernité là-dedans ?”. En effet, la BD nourrie aux influences ados est devenue un véritable fond de commerce nourri de pseudo Star Wars ou de sous Seigneur des Anneaux mais souvent très insipides du fait de l’absence de personnalité des auteurs. Le couple Borg/Sanlaville fait plus fort et a décidé d’assumer totalement le choix du sujet : horreur explicite et remake de ”Tant qu’il y a des filles” vont rendre fébriles plus d’un ado overhormoné. Salanville est un surdoué et assume jolis filles en maillot de bain et giclées de sang sans frémir. Un album donc incontournable…
Pas tant que ça (dit le père Fouettard en ricanant). J’ai quand même eu l’impression d’avoir dépassé l’âge légal de lecture de ce genre d’histoires. L’énergie débordante du dessin de Sanlaville a fini par m’épuiser et le côté ”artificiel” voulu par le genre ne m’a jamais convaincu (j’ai dû tenir 20 minutes sur Lost :-)). Si les montagnes russes vous font mal au crâne, pas sûr que vous accrochiez à ça… Les autres vont hurler de joie.
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Sur une planche pas simple de se faire une idée surtout quelle ne contient pas grand chose comme éléments . Le dessin est frais avec ce coté dessin animé …faut voir . En tout cas la couv est classe .
Mais j’avoue que je ne m’attendais pas à cela comme planche au vue de la couv .
Sanlaville n’assurait pas seulement le scénar sur Hollywood Jan… Si je me souviens bien, lui et Vivès s’étaient répartis les chapitres, dont ils assuraient chacun dessin et scénario (Sanlaville s’octroyait plus facilement les scènes d’action et Vivès les scènes intimistes).
Oui en effet, ils ont travaillé à deux sur l’album en question mais j’ignore exactement qui a fait quoi.
@olivier : un peu compliqué de trouver une planche ”représentative”. Mais c’est beaucoup moins sobre que la couverture de toute manière :-)
@Li-An : Je crois qu’on voit quand même une différence dans le dessin… Le dessin de Vivès est plus léger, peut-être plus esquissé, quand celui de Sanlaville est plus détaillé, posé, on y sent plus l’influence de l’animation (la page postée à l’époque dans la critique de Hollywood Jan, ça doit être du Vivès)
Je suis d’accord. L’album ici est bien plus ”animation” que Le goût du chlore. Je n’ai pas encore acheté le dernier Vivès et j’ignore s’il vaut le déplacement.
… heu… tu n’aime pas LOST ???
… sacrilège
Tous ces gens trop bien coiffés et rasés perdus sur une île, non, ça ne l’a pas fait…
Le nouveau livre de Bastien Vives, Sur mes lèvres, est… sympa, mais c’est avant tout un exercice de style, un de plus, et n’apporte pas grand chose de plus sur le fond que ce qu’il a fait avant. J’ai tout suivi avec beaucoup d’intérêt en me disant que ca allait, de livre en livre, murir et donner de nouvelles choses surprenantes, différentes, mais peut-être bien que ce n’est pas pour tout de suite, ou que c’est tout ce qu’il y a à raconter… A suivre tout de même, mais d’un peu plus loin. En tout cas, ca faisait longtemps que je n’avais pas observé d’un oeil intéressé (je ne dis pas lequel, d’oeil) un auteur comme ça.
Merci pour cet avis, Nanor. J’ai eu aussi l’impression qu’il n’allait pas plus loin que le précédent et qu’il tournait trop sur un concept mais bon, ne l’ayant toujours pas lu…
Ah ah ah, ”Sur mes lèvres” !!!
Très bon film de Jacques Audiard. J’adore ce genre de lapsus bloguae.
Tu aurais pu donner le bon titre, monsieur Grospatapouf :”Dans mes yeux”.
Quant à Jacques Audiard, il prouve que les fils à papa ne sont pas juste là pour occuper la scène médiatique. Pour moi probablement le meilleur metteur en scène français du moment…
Etant une sorte de naïf professionnel, je n’arriverai jamais à dépasser l’âge de lire ”Rocher rouge”, mais … je reste tout de même réticent. La planche est jolie, mais elle ressemble trop à ce que fait cette nouvelle école très influencée par le dessin animé (un peu comme à l’époque de Walt Disney). Cela donne une espèce de ”nouveau mainstream”, dont les livres sont assez beau à voir, mais plutôt inconsistants à la lecture.
Sinon, j’ai bien aimé le dernier livre de Vivès. C’est un pur exercice de style, mais il réalise un vrai tour de force. il raconte simplement l’histoire du gars qui rencontre la fille, mais j’ai admiré cette manière originale.
Je comprends ce que tu veux dire. Tu parles peut-être de livres publiés par une certaine maison d’édition du Sud de la France voire de comics. C’est très différent ici, il y a beaucoup plus de consistance et surtout c’est beaucoup moins lisse mais, comme je le dis, je ne suis pas sûr que tout le monde accroche.
@Li-An :
Je l’avais sur le bout de la langue.
Pas mieux.
Pour Hollywood Jan, le scénar est à deux mains, ensuite niveau dessin les chapitres sont partagés moit-moit. Même si ils ont des styles proches, on trouve facilement qui à fait quoi.
Plus de pages de Rocher Rouge disponibles sur le forum Catsuka :
http://www.catsuka.com/interf/forum/viewtopic.php?t=6256
J’ai pas été emballé par le scénar, niveau enchaînement des scènes, rythme et les dialogues de la dernière partie.
Reste de très bonnes scènes et les pleines pages bien couillues que sort Sanlaville, qui passent parfaitement.
Le jour ou les studios Disney nous sortent un dessin animé comme ça j’y cours de suite, je dois étre un peu ados car j’ai pris une bonne baffe en lisant cet album qui surprend par son graphisme et son scenar aux rebondissements improbables !!! :)
@raoul ketchup : et dans ”improbables” il y a ”improbables” :-)
@Jc : merci pour les compléments d’enquête, Jc.
Ouais bon, encore un plagiat :
Quel oeil, quel culture, quel nombril, ce Totoche !
J’y suis pour rien, c’est la faute à Google.
Quel Google ce Totoche !
Quel talent tout de même Li-an de savoir parler d’un album que l’on n’apprécie pas particulièrement, tout en générant des commentaires…
J’avoue que je suis bluffé.
Je n’aurais pas pour autant envie de lire ce bouquin. Ce courant ”mainstream” comme tu l’écris me gonfle en effet particulièrement, et il y a tant d’autres belles choses à découvrir…
Au ”Red roc”, je préfèrerai donc la ”Yellow bedroomm”
ou plus dans le sujet, ce style là :
http://www.bedetheque.com/serie-8373-BD-Bordel-des-muses-Cabaret-des-muses.html
J’ai quand même un peu de mal avec Smudja. Pas avec son travail graphique qui est étonnant mais son sens de l’humour qui me rend perplexe.
Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. Le lecteur reste sur sa faim, bédé française oblige, car, si la peinture des héros un peu concons est crédible et le dessin correct, toute la partie horrifique ne tient pas du tout la route, est bâclée voire ridicule. On est loin de la BD américaine ou japonaise…
Je ne serais pas aussi affirmatif : j’ai eu l’occasion de lire moultes BD américaines et japonaises complètement idiotes et mal fichues au niveau scénario. Ce n’est pas la nationalité qui fait le génie, ça serait un peu trop simple.
Oui, c’est vrai que j’ai été un peu radical pour le coup, désolé ! ;-) (j’arrive du moins plus en ce moment à trouver mon compte dans ces deux zones géographiques de la BD qu’ailleurs, cqfd)