Pour ce qui est de l’œuvre BD de Lucie Durbiano, François Ayroles m’a conseillé Trésor . Voilà une auteure dont on me vantait les albums sans que je me décide réellement à sauter le pas, ne sachant pas trop à quoi m’attendre.
Avec son héroïne en robe rouge et nœud assorti dans les cheveux, Durbiano annonce la couleur : nous voilà de retour dans les années 50/60 non seulement dans le décor mais aussi dans l’esprit. Christine est une jeune étudiante férue de mathématiques qui vit chez son papa adoré, professeur à la Sorbonne d’Histoire du Haut Moyen-Âge et dont un étudiant cherche à voler un parchemin qui le conduira au trésor des Wisigoths.
Durbiano part donc d’une trame d’histoire BD comme on en lisait beaucoup dans les années 60 et y rajoute sa pointe de sel. Si le professeur est tête en l’air, il est aussi cruel, si l’héroïne tombe amoureuse, elle a envie de faire l’amour. Tout ce qui était gommé dans les BD de l’époque au niveau sentimental fait partie intégrante de l’histoire qui fonctionne beaucoup sur les dialogues et les rapports entre les personnages. Graphiquement, le dessin simple et rond correspond parfaitement à l’esprit recherché même si, sur la longueur, il souffre un peu.
Au final, une BD qui a de l’esprit et qui cherche la légèreté tout en restant consistante à lire. On imaginerait bien d’autres aventures de Christine – Christine fait du ski, Christine et le mystère du phare, Christine se marie – mais il faudra se contenter des autres albums de l’auteure tous dans le même esprit de flirt et d’apesanteur si j’ai bien compris.
Bon,mais alors:Ayrolles.Un ou deux ”l”?
Oulala, merci pour la correction, j’étais bêtement persuadé des deux L et je n’ai même pas tilté en scannant la couverture.