Après Pauline et les Loups-Garous, le couple Appollo/Oiry remet le couvert pour une balade nocturne de fin d’adolescence. Mathieu va partir pour Paris commencer des études. Sa dernière nuit dans sa ville de province, il va la passer à tenter de parler une dernière fois à Noémie. Mais pour choper Noémie, il faut traverser la ville avec Barjot, son vieux pote qui ne semble pas vouloir quitter l’adolescence.
Cette dernière nuit, à rôder dans la nuit dans sa ville d’enfance, ce dernier concert avec les potes, on l’a tous vécu et… kof kof. Boundiou, je rembobine et je tente de me rappeler de mes 18 ans à St Malo. Ben, comme on déménageait et que j’ai dû passer l’oral du Bac, on a couché sur des matelas dans une maison vide avec mes parents et j’ai loupé la fête organisée par la fille sérieuse de la classe. Ça n’a rien mais alors rien à voir avec cette BD ! Il y a pourtant un sentiment de familiarité, cette sensation de proximité avec les copains qui ont déjà pris un chemin qui les éloigne déjà, ces filles qui semblent inaccessibles et qui attendent le dernier jour pour s’intéresser à vous et ces virées à pattes dans les rues d’une ville familière, une sensation d’étrangeté des lieux, quelque chose que l’on ne connait plus une fois la première voiture achetée. Ce n’est pas tout à fait non plus une BD djeunz comme pouvaient l’être les albums de Bastin Vivès par exemple. Les copains ne sont pas des alter ego qui jouent un rôle de complément mais des personnalités qui laissent percer ce qu’ils vont devenir bientôt, avec leurs qualités et leurs défauts. Ceux que l’on admire pour leur assurance et qui ont déjà perdu quelque part une partie de leur innocence. La soirée dans la villa tend un miroir à Matthieu sur son possible futur qui le glace et lézarde son univers copains/rock’n roll.
Côté dessin, sur un scénario basé sur les dialogues, Oiry fait des prodiges de décors et d’ambiance avec une gestion particulièrement scientifique des couleurs.
Alors ? Comme pour le précédent opus du duo, il y a comme une petite frustration. On pourra s’amuser de voir que l’histoire parlera peut-être plus aux quarantenaires d’avant Facebook et les portables mais mon fiston (bac cette année) a bien accroché et s’est plaint du côté ”trop réaliste” (ce qui chez lui signifie que ça l’a touché). Peut-être que la belle maîtrise du dessin donne envie d’un peu plus de folie, de perte de réalité… Rentrer dans la tête de Barjot plutôt que celle de Matthieu…
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Ah, je n’ai pas dit que c’était pas bien :-) !
Ben écoute, ça donne envie.
Même si j’aime plein de styles et d’univers, c’est quand même ce genre de récit (‘ y a un s là où pas ?) qui me touche le plus.
Quel meilleur matériau que celui de l’humain ? En plus le dessin est particulièrement agréable !
Mais as-tu (assez) dit que c’était (très) bien ?
Ah, moi je ne suis pas M.Futuropolis. Après avoir payé mon dû, je donne mon sentiment :-)
k’est ce ke ça veut dire ? :-)
Ça veut dire que j’ai payé l’album de ma poche, que j’ai donné mon avis et que je fais pas de la promo :-) (si c’était le cas, je marquerai ”copinage” ou ”semi-copinage”).
Amusant : dans les petits onglets apparaissant sous ton billet, Arthur Même semble venir voir ce qui se passe sur son mur.
C’est vrai qu’il y a un beau clin d’oeil à Ici Même.
Oiry, croisement de Mezzo et Jijé, fait des merveilles. Avec Brüno et Tanquerelle, ils sont dans mon peloton de tête actuel… Mais Li-An avec son « Gauguin » est très bien aussi ! :-)
Que des dessinateurs qui travaillent ou ont travaillé avec Appollo. Quelle chance il a.
Le nouveau J.-M. Charlier ? :-)
En moins prolifique alors…
Blague à part, tu en as repérés d’autres des scénaristes qui tiennent la longueur ? Moi, je mise (aussi) sur Hervé Bourhis.
Tiens, ça me fait penser qu’il faut que je jette un oeil sur Naguère les étoiles. Je ne sais pas, je n’ai pas trop d’avis sur les scénaristes (sauf quand ils font de bonnes histoires).
Pareil pour la frustration (et j’avais même pas remarqué que c’était du Appollo).
Une BD que j’aurais aimé aimer, mais qui échoue à être vraiment ce qu’elle voulait être.