Elle est jeune et bien faite mais son horizon ce sont des cours de comptabilité et un job dans la boîte d’amis de son père, des amis qui roulent pour la Mafia. Elle accepte de truquer les comptes et ne fait pas la maligne lorsque débarque Gloria, courrier et prête-nom, représentante des grands chefs, une légende vivante aux jambes incroyables. Et Gloria décide de prendre la jeunette sous son aile, d’en faire sa pouliche, de lui apprendre les paris, le transport de fonds et de ”marchandises”, à s’habiller et à parler. Et tout irait pour le mieux si Mademoiselle n’avait pas la malheureuse idée de tomber raide dingue d’un beau looser qui croit être plus malin que tout le monde.
Comme pour le précédent livre de Megan Abbott, Absente, Adieu Gloria se déroule grosso modo à la grande époque des films noirs avec types aux chapeaux mous et pépées en robe moulante et Abbott, sans en faire des tonnes, rend merveilleusement cette atmosphère. Le roman est court mais les personnages sont marquants et j’ai du mal à comprendre que le cinéma ne s’en soit pas encore emparé – surtout que le côté féministe ultra revendiqué ne peut que plaire en ce moment. Un bon petit polar rythmé et méchant.
Le cinéma ne s’en est pas encore emparé, mais savais-tu que c’est un roman tiré d’une bédé de Goossens ?
http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2012/05/inedits-goossens-23.html
Puréééééée, le roman trahit complètement la BD. Rhôôôô.