Albert Brenet (1903 – 2005) est un peintre et illustrateur français qui a beaucoup travaillé pour les institutions. Après une formation de peintre animalier, il embarque sur un des derniers voiliers qui fait la traversée de l’Atlantique et s’oriente vers la peinture marine. Engagé comme illustrateur par l’Illustration, il parcourt le monde, chargé de mettre en images les grands événements. Il travaille beaucoup pour l’Armée et des guides de voyage. Sur les conseils de Mathurin Méheut, il adopte la gouache qui lui permet de travailler sur le vif avant de finir les peintures en atelier. Si sa peinture est très classique dans le rendu, il est assez impressionniste dans l’exécution, ce qui donne des choses très intéressantes lorsqu’il représente des objets mécaniques genre locomotives ou avions.
Ses voyages sont assez fascinants puisqu’il a passé six mois en 1925 au Congo Belge – à 22 ans ! – pour croquer les bêtes sauvages. Il a voyagé au Japon, en Iran ou en Turquies dans les années 50 sans compter ses trajets maritimes. En tant qu’amateur d’aviation, on le retrouve ami avec Beuville. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il s’exile dans le Sud Ouest mais continue à travailler – pour la SNCF (sic) – ou dans le cadre de grandes expositions. Dès 44, il peint déjà l’armée française côté alliés et embarque avec le navire chargé de récupérer l’or de la Banque de France planqué aux Antilles.
Le livre est bien fichu même s’il ne peut présenter qu’une minuscule partie des peintures de Brenet et à petit prix – peut-être parce que la couverture a été inversée comme pour mon exemplaire ? Évidemment, les textes ne sont pas passionnants, rédigés par des amis qui le considèrent comme le plus grand illustrateur de son siècle. Il manque probablement une partie immergée de son travail puisque de nombreux témoins parlent d’un centenaire guilleret qui reluque les jeunes femmes avec gourmandise, ce qui ne transparaît pas vraiment dans son oeuvre officielle.
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J’ai encore repoussé les limites de mon inculture…
C’est une découverte pour mes petits yeux déjà ravis et avides.
On peut songer à Beuville dans cette patte généreuse;la gouache épaisse pour donner la vie à cette mécanique…
@julien : en même temps, Beuville est allé beaucoup plus loin dans son projet artistique il me semble.
Je profite de cette découverte pour te remercier pour ta page :
Illustrations glanées par … Li-An.
ça, tu me mâche le travail.
Je ne vais pratiquement plus que là pour faire ma provision de belles images.
Je les conserve précieusement, et j’en fait même des petits ”livres” pour mon IPad.
@thierry robin : Et encore, je ne mets pas tout parce qu’il y a des sites mal fichus pour le partage :-) Sans compter ceux réservés pour un éventuel billet qui ne se fera peut-être jamais :-)
Ah je dois dire que ne suis pas très client … Une gouache qui me paraît bien pâteuse et pataude !
L’illustration ”asiatique” fait très Méheut, effectivement.
@Totoche Tannenen : je ne connais pas assez Méheut pour juger mais je crois que je préfère Brenet quand même.
Tu vas pouvoir approfondir le sujet au musée de la marine qui lui consacre une expo en ce moment. Il me semble même avoir aperçu un article bien fait dans 20 minutes. Avec avis de spécialiste et tout !
@Totoche Tannenen : il va falloir que je fasse une info là-dessus. Ce soit-disant spécialiste n’est qu’un jean-foutre de première.
Je confirme : l’expo Méheut est vraiment énorme. Prévoyez au minimum deux grosses heures ! Quel dommage que le catalogue soit aussi mince.
@Totoche Tannenen : un paradoxe de plus…
Une oeuvre d’après Brenet en vente sur https://www.drouotonline.com/vente-aux-encheres-drouot/84943?max=50&query=&theme=all&lotGroupTheme=all&venteId=84943&format=&offset=0&lang=fr&mode=liste&tri=na