Barbares, une nouvelle de Rich Larson avec des explosions dedans

barbares rich larson cover
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La litté­ra­ture de SF états-unienne a d’abord été publiée en magazine et le format de la nouvelle, puis de la novel­la, a été très impor­tant dans son histoire – et du coup l’histoire de la SF mondiale. En France, ces nouvelles ont été reprises dans des revues puis des recueils. La collec­tion Une heure lumière innove en propo­sant la nouvelle au format livre (que vous pouvez lire en moins d’une heure sous-enten­du dans son titre). Origi­nal et surtout écono­mique, le coût de la traduc­tion pour des ouvrages à petit tirage étant devenu un vrai frein à la diffu­sion de la SF étran­gère dans notre beau pays tempé­ré bordé par la Méditer­ra­née et… je m’égare.

Ces derniers temps, j’ai lu plusieurs critiques d’ouvrages de ladite collec­tion qui ont éveillé ma curio­si­té et j’ai fait une lettre au père Nouel. Il a déposé dans ma chaus­sette Barbares de Rich Larson, un jeune auteur en vue. Deux contre­ban­diers façon Han Solo trimballent une paire de jumeaux tendance très fusion­nels vers le gigan­tesque cadavre d’une baleine de l’espace bourrée de parasites mortels. Le voyage va se révéler bien moins touris­tique que prévu.

Le fric, c’est pas chic

Je savais que le bouquin était une sorte d’hommage à la pulp SF avec moultes bestioles à longues dents et rebon­dis­se­ments étonnants mais je suis resté sur ma faim. On ne peut pas dire que l’on s’ennuie, Larson met les taquets à fond. Notre couple de joyeux voyous est consti­tué de Yanna, une fille bien costaude qui ne crache pas sur la drogue et… de la tête de son pote, Hille­borg. Le reste a été atomi­sé pour faire de la place dans la prison de l’espace et la tête poursuit sa petite vie en atten­dant la greffe d’un nouveau corps que Yanna lui jure de lui payer. Faut dire qu’elle se sent respon­sable de l’état de son compa­gnon. La baleine morte de l’espace est un écosys­tème à lui tout seul assez rigolo mais peu poétique. C’est plutôt tendance banc de piran­has hysté­riques. Le reste de l’intrigue est tout aussi sympa­thique mais tout aussi limité. On retien­dra que les riches sont méchants et incons­cients mais est-ce que ça peut se quali­fier de message politique ? La fin qui a semble-t-il marqué de nombreux lecteurs m’a laissé perplexe. Bon, bref, une nouvelle sans grande prise de tête assez rigolote mais pas vraiment marquante. Pas de chance père Nouel, il faudra faire mieux l’année prochaine.

Le prix à la page est élevé à la pompe

Je n’ai jamais inves­ti dans la collec­tion parce que j’ai toujours trouvé le prix à la page très élevé. Et j’ai gardé des réflexes de dévoreur de bouquin qui a besoin de gros volumes. Un peu plus gênant, j’ai été pertur­bé par la maquette. Dieu sait si j’ai lu des livres dans des collec­tions aussi variées qu’inattendues mais, ici, je n’ai aimé ni le papier ni les marges. Et c’est un peu lourdingue de se faire la réflexion à chaque fois que l’on tourne la page. Faudra vérifier si c’est pareil pour toute la collec – en tous les cas pas pour tous les bouquins Bélial puisque je n’ai rien trouvé à redire sur un recueil de nouvelles que j’ai entamées publié par cette même maison d’édition.

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2 commentaires

    • C’est vrai que c’est chez toi que j’ai piqué l’idée. Je lis en paral­lèle un recueil de Le Guin et autant dire qu’on n’est pas dans la même catégo­rie. Bah, il faut quelque fois des décep­tions pour appré­cier à sa juste valeur les bonnes choses.

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