En 1950, Beuville illustre Balzac ou plutôt le tome dix-neuf de la Comédie Humaine publiée par André Martel. Il réalise à l’occasion quatorze hors-textes en couleurs.
Dans ma crise beuvillienne d’il y a quelques mois, j’avoue que j’ai acheté un peu à l’aveugle ce livre dont on ne trouve quasiment aucune image sur le Web voire dans les quelques livres qui lui sont consacrés. Et c’est une divine surprise. Un trait fin et précis, des ambiances claires obscurs, le travail réalisé ici se rapproche de mon Graal beuvillien – à savoir les illustrations du Roi Pausole. Le sens du cadrage de Beuville, sa vivacité ici maîtrisée font merveille. Un de mes bouquins préférés de l’artiste pour le coup.
Désolé pour le ”lettrage apparent” des scans. La finesse du papier et la reliure cuir de mon exemplaire ne m’ont pas permis de travailler comme il aurait fallut.
Superbe. Et pour ces illus-ci de Beuville, ça me rappelle aussi un peu Battaglia (qui arrive plus tard, bien entendu).
Je connais mal mon Battaglia mais il y a une légèreté de trait en commun ici. Pour le reste – cadrage, inspiration – je suis moins sûr.
magnifique
Ben moi, qui ADORE Beuville, ce n’est pas ce que je préfère de lui, même si évidemment c’est de très haute tenue. Je préfère quand il s’attarde vraiment sur les personnages, truculents comme il savait faire. Le décor, l’architecture, prennent beaucoup de place ici dans les cadrages : choix judicieux et génial bien sûr, (Il y a un hommage évident aux illustrations de la 2ème moitié du XIXe.) mais j’aime moins. ;-)
C’est très différent de ce qu’il a pu faire par la suite – voire en parallèle. Et il a peu dessiné de manière aussi précise – à ma connaissance.
Il savait tout faire.
Magnifique, même si je comprends Guillaume. Les compositions sont formidables (entre personnages et les décors qui les dominent, je crois me rappeler que Balzac décrivait beaucoup), les points de vue pas ordinaires. C’est à cela qu’on distingue les tout grands. Une pointe de Battaglia en effet, par anticipation.
Celui-ci est en quadrichromie ?
Je suppose mais je ne saurais être catégorique.
”Vivacité” et ”maîtrise” sont les mots-clefs, en effet. Merci de partager cette trouvaille !
Tout le plaisir est pour moi.
C’est un Beuville émouvant que tu nous offres là;merci.
La comparaison avec Battaglia est presque d’ordre technique:le rendu(sensitif)de cette douceur des coloris (on imaginerait presque du crayon)sur les ”grands espaces” que dresse Beuville.C’est magnifique.Merci encore (tout le monde est d’accord là dessus).
J’ai l’impression que c’était de l’aquarelle. Et en effet, il y a une recherche d’espace qui me plaît beaucoup.
Bonjour,
Je suis une dingue de Balzac et je dessine… Ces illustrations que je ne connaissais pas sont effectivement magnifiques. J’y retrouve l’ambiance balzacienne avec bonheur. Merci !
Heureux de vous avoir fait découvrir le travail de Beuville.