Dans le Londres des années 1930, il existe un Club réservé aux personnes capables d’inventer un métier jamais vu auparavant : le Club des Métiers bizarres.
Le narrateur de ces quelques nouvelles va enquêter sous la direction de Basil Grant, ancien juge qui a renoncé à sa fonction lorsqu’il s’est rendu compte qu’un séjour à la campagne aurait une influence bien plus positive sur les condamnés que les peines que la Loi prévoit, enquêtes souvent déclenchées par l’énergique Rupert Grant, jeune frère de Basil. Évidemment, l’amateur de policier vintage aura reconnu la structure des Sherlock Holmes, une base pratique pour Gilbert Keith Chesterton qui multiplie les évènements impossibles et les rebondissements inattendus dans la lignée de ses textes policiers. Ce n’est pas l’enquête qui l’intéresse mais le merveilleux qu’il tente d’injecter dans un univers qui lui paraît bien trop trivial et dont la modernité oblitère la joie et l’Humanité.
Il vous faudra comprendre comment un massif de fleurs peut appeler à votre assassinat, pourquoi les criminels apprennent le tricot, comment on peut habiter un endroit sans maison, ce qui transforme un grand savant en échassier et autres fantaisies inattendues. Vous pourrez vous plaindre de la manipulation éhontée du lecteur par Chesterton ou des retournements de situation abracadabrantesques mais, si vous avez souri, si vous vous êtes émerveillé, l’auteur aura atteint son but.
Quant à moi, je pense avoir fait le tour de son œuvre mais je reste imprégné de la logique déroutante de Chesterton.
Merci pour la découverte !
Je vois qu’Omnibus a compilé des histoires d’un autre personnage de cet auteur ”Les enquêtes du Frère Brown”. Je vais m’y intéresser de près:)
Dans des bio express trouvés sur le net, on dit qu’il aurait appartenu à un Détective Club composé entre autres d’Agatha Christie ou J.D CARR…Si cela est avéré chouette concept que des auteurs de romans policiers puissent se réunir autour d’une tasse de thé ou un verre de brandy (toujours avec un nuage de lait) pour deviser sur les crimes du moment :)
P.S : Rien à voir avec le scone mais à quand les dessins autour de l’univers de Langelot et les personnages animaliers de Servé ? :o)p
Du Père Brown. Ce sont les premier recueils que j’ai lu dans ma jeunesse – facilement trouvables d’occase en 10/18 à l’époque. À noter que Borgès était fan de son travail.
Du Langelot ou du Servé ? C’est précis. Mais il se peut que j’ai fait des promesses à une époque. Je pourrai au moins faire un hommage pour le premier. On va voir.