Erich Sokol (1933 – 2003) est né en Autriche. En 1957, il part aux États-Unis poursuivre des études à l’Institut of Design de Chicago et tente de gagner sa vie en plaçant des illustrations humoristiques et des caricatures. Playboy lui ouvre ses portes et il collabore au magazine jusqu’en 1975. Il rentre ensuite en Autriche où il travaille pour la télévision et des magazines, principalement des caricatures. En 1992, il reprend sa collaboration avec Playboy jusqu’à sa mort.
Le livre, publié à l’occasion d’une exposition de son oeuvre, compile les deux périodes mais j’avoue que je préfère de loin la première, plus inspirée et variée dans les situations. Plus dans l’air du temps de l’époque aussi. Parce qu’il faut savoir que la représentation de l’acte sexuel n’est pas permise dans Playboy. Les personnages sont donc quelque fois en situation mais jamais totalement imbriqués (au début, je pensais que le dessinateur s’était inexplicablement planté). Le talent de Sokol tient dans sa maîtrise des couleurs, de l’anatomie féminine et son sens de la caricature. Si les filles semblent interchangeables, les hommes sont ridicules, un concept qui permet d’échapper au simple voyeurisme machiste du concept. Évidemment, on se dit que le livre aurait pu être plus exhaustif mais ça sera pour une prochaine fois.
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C’est amusant,dans la deuxième en particulier(pour le style),on croit percevoir le probable dessinateur-animateur pour enfant (Disney?)qui se lache (gentiment),en une attitude presque adolescente…Ses filles-femmes ont du caractère,du style et dépassent le simple fantasme.
@julien : on ne trouve pas grand chose sur lui et le texte du livre – allemand – n’est pas évident. Mais je ne pense pas qu’il ait été attiré par l’animation. Mais on retrouve des couleurs et des formes qui vont de Disney… à Frazetta.
Dans les expressions du visage(La fille de la première,le gars de la dernière)on retrouve aussi tout un style de dessin d’humour-érotique-cheap qui sévissaient dans les journaux français d’il y a 30,40 ans et faisaient sourire (ah,non,pas sourire).
@julien : les filles ont tendance à avoir les yeux fermés. J’ai un peu de mal à analyser ça.
Un des plus brillants, avec Dedini et Cole
@Totoche : c’est qu’il y en a un paquet de bons.
Il y a l’air d’y en avoir un beau consacré à Doug Sneyd :
http://www.darkhorse.com/Books/17 – 288/The-Art-of-Doug-Sneyd-HC
@Totoche : ah oui, je l’ai vu passer mais son dessin est quelque fois un peu léger pour moi.