Le numéro 52 du fameux magazine consacré à l’illustration états-unienne Illustration présente deux artistes de poids : John La Gatta et Harry Beckhoff dont j’ai déjà montré le travail sur ce blog. L’achat était donc quasiment obligatoire – nonobstant le prix du port qui est devenu incroyablement élevé pour ce genre de produit.
La Gatta
Star dans les années 1920/30 des magazines prestigieux de la Côte Est, il a subi de plein fouet l’évolution des modes et a fini sa carrière comme enseignant sans que ses élèves aient la moindre idée du travail qu’il a réalisé. Spécialiste de la femme sophistiqué au dos nu irrésistible, son travail relâché me plaît énormément.
L’amateur n’apprendra rien de plus que ce qu’il aura lu dans le livre qui lui est consacré – chronique rapide ici – mais comme ce dernier est devenu un peu difficile à trouver, cet article est une bonne alternative. Sauf que j’ai trouvé la reproduction des œuvres assez lourdes, un peu écrasée.
Beckhoff
Harry Beckhoff est un des illustrateurs US qui a travaillé durant les années 1930/1960 (?) qui me semble parmi les plus sous-estimé. Son travail terriblement ligne claire inspiré par les illustrateurs français des années 1920/30 ne semble pas remuer les foules. Pourtant quelle clarté, quelle élégance dans la construction ! L’article qui lui est consacré n’apprend pas grand chose : il avait sa petite vie tranquille et les médias spécialisés ne se sont pas intéressés à lui de son vivant. Par contre, sa façon de travailler est soigneusement détaillée avec des exemples de ses crayonnés préparatoires très précis et réalisés sur des formats minuscules de quelques centimètres.
On retrouve reproduit ici la plupart des images qui traînent sur le Net – meilleures reproduction que pour La Gatta.
En complément
Un troisième article assez générique consacré aux affiches de la Seconde Guerre Mondiale clôt ce riche numéro que vous pouvez consulter ici : https://issuu.com/illomag/docs/52 et acheter là (même en numérique): https://www.theillustratedpress.com/.
Ah,oui,Beckhoff est mieux servi.J’y admire le désir d’absolue clarté,joint à la finesse des coloris.Et au cœur de cette clarté,un grand soin,d’un trait précis,de motifs,de détails.
Bon,alors,du coup,ce cher La Gatta…
Beckoff est resté très moderne dans le trait – quoique moderne pour les vieux de mon genre qui ont connu les années 80 :-)
J’en profite pour attirer ton attention sur Morton Roberts (mais peut être le connais-tu déjà?),lointain descendant de David Roberts.
On trouve hélas‑à ma connaissance-peu de choses réellement représentatives de son travail sur le net;œuvre qui marqua notamment René Follet,dans la sensibilité et le rendu.
Il est mort très jeune, ce qui doit expliquer le peu d’informations et d’images visibles sur le Net. J’ai peut-être croisé son travail mais je ne suis pas sûr…
J’ai dû le voir là : http://todaysinspiration.blogspot.fr/2007/12/morton-roberts-christmas-through-ages.html
Effectivement,c’est un peu court pour s’enflammer.
Dans ses grands moments,la Nouvelle-Orléans,le jazz,on pourra penser à William Mead Prince,vanté ici il y a quelques temps.
Je vais peut-être en faire un petit billet d’ ”été”.