Sailor c’est évidemment Nicola Cage dans ”Sailor et Lula” de David Lynch. Barry Gifford a écrit plusieurs romans et nouvelles tirés de l’univers de ce premier roman qui n’était constitué que de dialogues, dialogues que l’on retrouvait tels quels dans le film. Dans ce dernier opus, on a en fait droit à deux nouvelles. Dans ”Jour de chance pour Sailor”, Lula élève seule son gamin Pace, dix ans. Voilàtipa qu’il se fait enlever par un plouc qui vient de tuer père et frère et dont la Bible personnelle est un livre pour enfants. Sailor débarque, piteux mais sincère et le gamin s’en tire tout seul. Tout le monde est content sauf Marietta (la mère de Lula qui déteste Sailor) qui se plaint à juste titre ”Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive tant de trucs bizarres ?”. Sauf qu’elle ferait pour le coup mieux de se plaindre à l’auteur qui est en roue libre.
”Les Sultans d’Afrique” est, pas difficile, mieux construite : Pace est devenu grand et s’embarque, en brave fils de son père, dans une sale histoire. La Mafia rôde. Comme dans la première nouvelle, les cadavres pleuvent mais avec plus de cohérence ou plus d’ironie, je ne sais pas. Gifford décrit un monde où rien n’est prévisible, où mourir est un accident très courant et séduit par ses dialogues et son goût du personnage barjot. Enfin, tout ceci m’a fait acheter le DVD du film de Lynch en version luxe qui n’est plus disponible, dépêchez-vous petits canailloux !
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