Passionné par Le cavalier suédois, je m’étais promis de lire le maximum d’œuvres de Léo Perutz mais, curieusement, ce Judas de Léonard traînait pitoyablement dans ma bibliothèque. J’ai de vagues souvenirs de l’avoir commencé sans être allé bien loin. Alors voyons ce qu’il a dans le ventre.
Léonard de Vinci procrastine sur sa Cène au grand désespoir du commanditaire. C’est qu’il n’a pas trouvé dans tout Milan de visage pour représenter Judas. Passe un marchand allemand au physique avantageux qui croise le chemin d’une délicieuse Milanaise, fille d’un usurier impitoyable.
Comme souvent chez Perutz, je suis resté émerveillé par son sens du détail historique : il a le chic pour rendre particulièrement vivant la vie quotidienne de ses personnages (au point que je me demande s’il n’invente pas de temps en temps). Mais ce roman souffre de quelques défauts à mon avis. Il y a pléthore de personnages hauts en couleur qui rendent l’orgueilleux héros très agaçant à suivre et la fable me paraît un peu difficile à avaler telle qu’elle est présentée. Mais l’ensemble est court et l’amateur pourra s’y risquer le temps d’un trajet ferroviaire.
Le cavalier suédois ferait une très bonne bd… (win wink)
Oui, je me le suis souvent dit (et je bosse sur ton truc, t’inquiète).