Au début du XX° siècle, Kim, un jeune orphelin Anglais complètement assimilé à la vie des rues de Lahore, décide de venir en aide à un moine thibétain bouddhiste à la recherche d’une rivière sacrée. Ce pélerinage va l’associer à une mission d’espionnage qui le mènera à travers toute l’Inde.
Faire un résumé de Kim, c’est évidemment se priver des bruits, des odeurs et de la lumière de l’Inde rêvée par Kipling. Voilà un gamin débrouillard à la langue fort bien pendue qui profite d’un vieil homme pour partir à l’Aventure. Repéré par les agents britanniques locaux (un chercheur ornithologique, un vendeur de chevaux musulman, un magicien vendeur d’antiquités et un gros peureux ), il découvre un jeu plus grand que la découverte du monde qui l’oblige même à prendre le chemin de l’école.
C’est un roman inclassable qui est autant une initiation menée par Chota Lal, le vieux lama, qu’un roman d’aventures qui frise la SF tellement l’Inde du début du XX° siècle vue par Kipling est étonnante et déroutante. Évidemment, on pourra s’agacer de voir tous ces gens s’activer pour la défense du Gouvernement Indien, c’est à dire des intérêts britanniques, mais, en même temps, les Anglais pur jus sont décrits comme incapables de comprendre et de s’adapter à l’Inde, grands benêts confits dans leur sentiment de supériorité. Seuls des occidentaux marginaux semblent aptes à apprécier la complexité et la richesse humaine du pays. De la même manière, les problèmes sociaux ou politiques sont soigneusement évités mais ce n’est pas l’objectif de Kipling. Il cherche juste à ouvrir les yeux de ses (jeunes) lecteurs anglais sur un monde différent du leur et c’est déjà un sacré pari merveilleusement tenu.
Franchement, j’aurai bien tenté une adaptation en BD mais l’idée de la documentation à accumuler me donne le tournis.
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Un merveilleux roman picaresque honteusement classé chez nous littérature jeunesse.
Aussi un film de 1950 avec Errol Flynn
Je ne peux qu’applaudir et t’encourager à l’idée d’une adaptation en BD ;o)
Ah mon avis, ça ne va pas faire rêver les éditeurs (l’autre commentaire est passé à la poubelle, un peu trop… décalé ?).
Si cela fait rever les lecteurs du blog…C’est déjà quelque chose;et cela m’a donné envie de lire cette histoire(Je me ferai les images,entre les lignes…).
De qui est la couverture de cet exemplaire?Pierre Joubert ?
Non, je ne pense pas. J’ai une autre édition avec une couverture de Benjamin Baltimore. En tous les cas, c’est un roman formidable.