Les voyages en train devraient être remboursés par le Ministère de la Culture. Rien de mieux que la perspective de plusieurs heures à rouler dans la campagne française pour se décider à acheter des bouquins. Comme le Borgès est trop mince pour supporter 3 heures de voyage (et demande une digestion lente anacondienne), j’ai testé ce bouquin à la quatrième de couverture aguichante ”…adoré par Borgès” ”hitchockien”. Un récit à points de vue multiples où de jeunes filles en fleurs tombent en pamoison quand elles ne s’évadent pas d’asiles d’aliénés. J’ignore encore si le jeune premier reviendra du Honduras ou si le mari est un sadique infernal mais il est indéniable que c’est accrocheur. L’adjectif Hitchcockien n’est pas usurpé avec deux personnages féminins miroir (l’une folle à lier et l’autre adorable). À réserver néanmoins aux amateurs d’intrigues romanesque au parfum d’antan…
note du 13/02/05 : voilà, j’ai fini le roman et il y a quelques commentaires à faire. D’abord il tient toutes ses promesses : rebondissements inattendus, plans machiavéliques et secrets enfouis sont bien au programme. Et il faut reconnaître un grand talent à Wilkie Collins pour créer des personnages exceptionnels. Le vieil oncle grincheux, souffreteux et insupportable d’égoïsme est abominable mais ce n’est rien à côté du grand méchant : le comte Forso est un modèle. Gros, gras et gourmand, il élève des souris blanches, chante et joue merveilleusement de la musique. Sa femme le vénère, toutes tombent sous son charme. Et lui même se laissera séduire par son adversaire le plus résolu. Si on mesure la qualité d’une histoire à la complexité du méchant, ”la Dame en blanc” est un excellent roman.
Ma copine a adoré ce bouquin qu’on iui a prêté, tellement qu’elle pense l’acheter, elle voudrait savoir si tu as lu d’autres livres de Wilkie Collins ?
J’en ai acheté un autre que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire (peut-être cet été ?).