Iain M. Banks est mort le 9 juin 2013 et l’annonce de son décès m’a pris un peu par surprise. Je venais de terminer le second tome des Enfers virtuels et je m’attendais à lire encore quelques gros pavés du Cycle de la Culture, un des derniers bastions SF à résister.
Du coup, j’ai pris ma lampe de poche et je suis allé m’acheter L’usages des armes, déjà lu et relu, afin de vérifier si l’excitation qui m’avait saisi à sa lecture était toujours intacte.
Cheradenine Zakalwe est un soldat – c’est ce qu’il fait de mieux. Et la Culture a besoin de lui pour certaines opérations discrètes – qui peuvent parfois tourner en incident diplomatique majeur vu les façons d’opérer du bonhomme. Mais qu’est-ce qui motive réellement Cheradenine ? Le goût de l’argent, de l’action, la peur de l’ennui ou les fantômes de son passé ?
Construit comme une gigantesque boule à facettes, le roman est fascinant par son inventivité. Banks multiplie les scènes d’anthologie (comment survivre à une décapitation), les ambiances, les mondes et les personnages haut en couleur et cette complexité apparente, ce tourbillon multicolore tourne et se concentre en son centre : Cheradenine. Hâbleur, séducteur, révolutionnaire, prophète, maréchal, il se bat sans même comprendre les raisons profondes de ces guerres, juste pour échapper aux souvenirs de sa toute première vie, de sa première guerre… Sous le côté foisonnant et excitant de l’inventivité de Banks, pointe une noirceur cruelle qui donne tout son sel à ce désormais classique SF.
Assez désappointé de la couverture réalisée en poche par Manchu, j’ai décidé de faire mon petit hommage rapide avec une fausse couverture pour le bouquin. En attendant le vraiment tout dernier opus de la Culture qui vient de sortir : La sonate hydrogène.
Bel hommage.Faites passer,comme on dit;parce que c’est vraiment bon(pas de condescendance dans ma remarque).Est-ce un clin d’oeil ?
Tu veux dire un clin d’oeil à un autre illustrateur ? Pas de manière consciente alors.