La famille de Jack Vance réédite sous forme d’Ebooks les romans de l’auteur du Cycle de Tschaï et recherchent des artistes bénévoles pour réaliser les couvertures. Voyant une opportunité pour travailler ma couleur et espérant des retombées financières à long terme – il faut bien vivre – je me suis porté volontaire et on m’a proposé de réaliser les quatre couvertures du cycle de la Terre Mourante – The Dying Earth. J’ai été un peu interloqué au début puisque cette série, un peu artificielle, reprend des deux volumes des aventures de ce chenapan de Cugel, Un monde magique et Rhialto le Merveilleux. Les seuls points communs sont l’univers : une Terre mourante où la science a été remplacé par la magie et même une magie atrophiée. Je disais ”interloqué” puisque mon goût pour Vance va plutôt vers ses oeuvres de science-fiction et que j’avais gardé un souvenir assez vague de ces histoires.
Un monde magique – Mazirian the Magician est un recueil de nouvelles où les personnages se croisent et se répondent. C’est le plus sérieux et le plus mélancolique de la série. Où l’on découvrira deux jeunes femmes issues des expériences de magiciens ‑l’une pleine de haine, l’autre pleine d’amour, un brigand charmeur et sadique ou la lutte ancestrale d’un démon cracheur de fantômes et du conservateur d’une bibliothèque scientifique. Ça a été une vraie redécouverte pour moi et je n’ai pas boudé mon plaisir.
- le site : http://www.jackvance.com/
C’est du très beau travail. Le choix des couleurs, le dessin, du grand art !
@Alex : Merci beaucoup :-) Évidemment, comme je l’ai faite un peu en quatrième vitesse, il y a des trucs que je retoucherai bien. Mais bon, c’est aussi là pour apprendre.
Mes félicitations viennent du fond du cœur ! Qu’ils appartiennent à la science-fiction ou à la fantasy, ou à la science fantasy, il y a dans les meilleurs textes de Vance, caché sous le fouillis de rebondissement feuilletonnesques et les galeries de personnages picaresques, quelque chose de mélancolique, de désespéré qui est très bien rendu par l’ambiance crépusculaire de cette image. Je suppose qu’au premier plan, c’est Mazirian qui s’interroge sur le devenir de ses créatures de cuve tandis que dans le lointain, Guyal de Sfere essaie de ne pas dévier de son chemin ?
@Tororo : oui, c’est plus ou moins ça. Je voulais faire plus de références mais ça finissait par devenir un grand fouillis. Le cavalier aurait dû être une cavalière par exemple…