Daniel Glynn et son frère Michael sont morts. En attendant, Glynn traîne son congé sabbatique accordé par la fac où il enseigne la littérature en tentant d’oublier que sa femme est morte et Michael a beaucoup de mal à se rappeler ce qu’il a pu se passer à la fin du tournage de cette pub en Amazonie. Et se retrouver avec des hommes en noir à ses trousses n’arrange pas ses affaires…
Inutile d’en dire plus, ce n’est pas un livre de SF classique. Lorgnant sur Matrix ou K. Dick, Patrick O’Leary développe une histoire basée sur les rapports entre frères et interroge le lecteur sur la nature de la mort, de l’amour et de ce que désirent les ET. Vous allez trouver que ça fait beaucoup de choses à la fois et je suis d’accord avec vous. Ça se lit parce qu’il y a des instants intrigants qui vous interpellent, des scènes d’actions un peu surréalistes (que O’Leary refuse d’assumer puisque les personnages se plaignent de se retrouver dans des situations dignes de série B) mais la pauvreté de l’imaginaire (l’idée ”géniale” c’est que les colibris forment un gigantesque système neuronal. Les colibris…Une poésie à deux balles, je dirai) et quelques difficultés de construction des persos (qui oscillent entre clichés et humanité) peuvent rendre la lecture insupportable. Mais il y a quelques idées qui donnent envie d’en savoir plus et l’impossibilité d’imaginer la conclusion finit par motiver le lecteur curieux.