Orbit ( Anthologie de Damon Knight – Presses Pocket )

Entre 1966 et 1980, Damon Knight publie la revue ”Orbit” desti­née notam­ment à sortir la SF du ghetto où on l’a/​elle s’est mise et promou­voir une vision plus litté­raire du genre ( on pourra faire le paral­lèle avec ce qui se passe dans la bande dessi­née française actuelle et s’il faudrait en tirer une leçon, c’est qu’en oubliant le côté ”diver­tis­se­ment” d’un genre, on risque fort de le noyer. Il suffit de regar­der l’état de la SF française des années 80 pour s’en convaincre). Orbit a vécu mais a permis la publi­ca­tion de grandes nouvelles et cet ouvrage publié 1982 revient sur les plus marquantes.
Mes préfé­rées sont :
-”La suite au prochain rocher” de R.A. Laffer­ty, une espèce de glisse­ment de la réali­té autour de mytho­lo­gie amérin­dienne pleine de sous-enten­dus esquissés.
-”Tour d’ivoire” de Gardner Dozois, une évoca­tion paranoïaque et fiévreuse de fin du monde. Une écriture dense et schizo­phrène qui m’a impressionné.
-”Idio” de Doris Piser­chia, entre le film d’hor­reur et un érotisme malsain. D’un féminisme parti­cu­liè­re­ment engagé :-)
-”Retour aux sources” de Georges R.R. Martin, la plus classique, où l’on voit la dure évolu­tion senti­men­tale d’un manipu­la­teur de cadavres (il fait travailler des morts en les contrô­lant mentalement).
-”Le M&M consi­dé­ré comme un engin thermo­nu­cléaire de faible puissance” de John Varley, rien que pour le titre.
Pour les néophytes, je souli­gne­rai qu’il n’y a aucun vaisseau spatial ni extra terrestre dans tout le bouquin (ah ben oui les gars et les gueuses, la SF c’est pas que des batons fluos qui font ”tsoinnng” quand on tape avec) et qu’on a droit à des lende­mains parti­cu­liè­re­ment déchan­tants sur le plan social et humain comme c’était la mode à l’époque.

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2 commentaires

  1. ”et qu’on a droit à des lende­mains parti­cu­liè­re­ment déchan­tants sur le plan social et humain comme c’était la mode à l’époque.”
    Et que nous avons aujourd’­hui ;o(
    C’est de la prospec­tive avérée.

  2. Pas tout à fait : si les lende­mains déchantent, ce n’est pas tout à fait de la manière qu’ima­gi­nait les auteurs de l’époque. Le chômage n’est abordé dans aucune des nouvelles et ne parlons pas de la mondialisation :-)) 

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