Après avoir chroniqué Congo d’ Albert Sánchez Piñol , je me suis rendu compte que La peau froide était beaucoup plus connu – voire apprécié, même par des amis avec lesquel j’avais du mal à trouver une littérature commune. Il était donc naturel que je le mette sur ma pile de livres à lire.
Un jeune météorologue irlandais en fuite de lui-même trouve un emploi sur une île perdue d’Amérique du Sud où son prédécesseur manque à l’appel. Reste le gardien du phare, un homme grossier et peu communicatif.
Première nuit.
Une horde de créatures marines anthropomorphes surgissent de l’océan et s’attaquent à notre héros qui ne s’en sort que miraculeusement. Il va falloir s’organiser et surtout se faire accepter par le gardien pour survivre.
La peau froide est un roman fantastique qui lorgne vers la littérature du XIXème siècle (début XXème) comme Congo. Ça m’a rappelé Edgar Allan Poe ou Welles, et un poil Lovecraft (d’un point de vue politique plutôt que littéraire). C’est écrit sans chichi et Piñol réussit parfaitement à retrouver la fascination, l’urgence et la force de ces romans classiques (que j’ai eu la chance de lire dans mon adolescence). Évidemment, comme dans un grand classique, c’est aussi une réflexion sur la nature humaine et le rapport à l’étranger. Des thématiques d’une actualité très contemporaine.
A noter que le roman (que je n’ai pas lu) a été adapté en film (que je n’ai pas vu) par le réalisateur français Xavier Gens (dans une co-production espagnole où ça parle anglais) : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=208252.html
C’est sorti directement en dvd par chez nous…
Oui, j’ai regardé la bande annonce il y a une heure et c’est cata. Ça lorgne vers le film d’action et du coup, la philosophie des persos n’est pas respectée.