Leo Perutz fait partie des romanciers dont je lis tout ce qui me tombe sous la main depuis son Cavalier suédois, une fausse histoire fantastique merveilleuse. Son sens du détail historique, son ironie et son écriture en font un de mes auteurs préférés.
Turlupin est un petit roman qui se déroule dans la France du XVIIème siècle dont l’antihéros éponyme, petit barbier persuadé d’être le fils caché d’une grande dame, se retrouve au centre d’une conspiration visant à renverser le Cardinal. On suit donc Turlupin dans ses rêves enfiévrés de grandeur, petit bonhomme broyé par son aveuglement. Comme à son habitude, Perutz a le chic pour rendre réel les lieux et gens du passé et sa description de la vie dans la boutique du barbier donne l’impression qu’il y a vécu lui-même plusieurs semaines. Une espèce de petit Dumas en plus grinçant.
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Comme tu me fais plaisir !
C’est un de mes auteurs préférés. Je ne le comparerais pas à Dumas, bien qu’il puisse en avoir le souffle, mais d’ailleurs je serais bien en peine de le comparer.
Pour moi il a surtout un pouvoir unique de savoir développer, au travers de récit simples et captivants, des thèmes quasi métaphysiques qui bousculent le sentiment de réalité.
Il y a toujours dans ces récits des prolongements inattendus, des conjonctions déconcertantes qui multiplient le simple plaisir d’un récit d’action.
Difficile de parler d’un tel talent.
Je viens de relire ”La neige de St Pierre” qui se passe en Allemagne dans les années 30, et qui est bien différent de ”Turlupin”.
Ah, justement, La neige de St Pierre est un de ses livres que j’ai en rayon et que je n’ai pas encore lu. Pour ce qui est de Dumas, je suis peut-être à côté de la plaque…