Vittorio Giardino (Vincenzo Mollica & Antonio Vianovi – Glamour Book)

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Le Giardi­no de Glamour Book, je le traque depuis mes dix sept ans, depuis que je l’ai croisé dans les rayon­nages de la librai­rie La Paren­thèse de Nançy. Il m’avait paru trop cher à l’époque et j’ai toujours espéré le trouver à un prix abordable mais il semblait me narguer. Invisible – sinon chez quelques amis que je ne pouvais décem­ment dévali­ser – avant Inter­net, je l’ai aperçu ensuite chez des libraires en ligne italiens qui n’expé­diaient pas à l’étran­ger et un collègue trans­al­pin me jurait qu’on le trouvait encore à un prix très abordable… il y a dix ans. Pour mon anniver­saire, j’ai décidé de me l’offrir en tombant sur une occasion irlan­daise pas trop onéreuse – disons moins chère que ce que l’on voit sur EBay, clôtu­rant une quête de 30 années. D’ailleurs il ne me reste plus que le recueil The Studio de Dragon’s Dream à dégot­ter et je pourrai bazar­der toute ma collec…

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Dans un format italien de 26 cm x 24 cm, c’est un livre bourré jusqu’à la gueule de dessins et planches de Giardi­no, parti­cu­liè­re­ment centré sur l’année 1983, une année très proli­fique visible­ment (le livre a été publié en 1986). On découvre ses premiers travaux illus­trés, des ex libris, des illus­tra­tions pour des fanzines, des quoti­diens, des recherches et des planches inédites. La partie princi­pale est en noir et blanc et suit une évolu­tion par thème chrono­lo­gique et une seconde partie en couleurs présente des planches d’ albums, les couver­tures inédites et officielles, quelques illus­tra­tions (les deux couver­tures pour Glamour) et l’ensemble des illus­tra­tions réali­sées pour une histoire publiée dans Je Bouquine (pas vraiment intéres­santes, dommage). Une biblio­gra­phie complète le tout. Pas d’inter­view ou de commen­taires oiseux, c’est vraiment de l’image. Seul regret, l’absence d’illus­tra­tions publiées dans Glamour – une revue érotique italienne des années 80 au format carré pleine d’illus­tra­tions comman­dées à des dessi­na­teurs BD et de photos coquines plus ou moins de bonne défini­tion, un vrai fantasme d’obsé­dé sexuel visuel et très inégale par ailleurs. Mais le conte­nu du port folio La fenêtre – repris dans la biogra­phie Mosqui­to il me semble – y est bien.

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Giardi­no, c’est un dessin assez atypique tout en restant classique : une ligne claire réaliste qui refuse les clichés, qui cherche la narra­tion la plus limpide, qui s’inté­resse aux person­nages avant le décor et des jeunes femmes légères jamais vulgaires (bon, là, tout est relatif). D’ailleurs, je me suis assez ennuyé à l’expo­si­tion malouine qui était consa­crée à son travail. Les planches étaient belles mais un peu vides à contem­pler. L’inté­rêt c’est quand même l’his­toire chez Giardi­no. Le recueil souligne de manière marquante l’évo­lu­tion de son dessin jusqu’à la maturi­té. En cinq ans, il passe d’un graphisme un peu flou, pas parti­cu­liè­re­ment réaliste, hésitant, au trait très juste qu’il n’aban­don­ne­ra plus.

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Et enfin, divine surprise, quelques planches d’un album de Max Fried­man, annon­cé comme ”le suivant” et qui n’est jamais paru à ma connais­sance puisque c’est Jonas Fink qui a suivi avant No Pasaran.

L’évolution

Deux planches d’une aventure inédite de Max Friedman

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Et pour termi­ner, une page hommage à Corto Maltese…

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7 commentaires

  1. Giardi­no murmure-comme le fit Wasterlain,un temps-que ”si je suis lent,c’est aussi parce que je ne sais pas dessiner”.C’est intéres­sant de relever son parcours;lentement mais sûrement.Mine de rien,il l’a trouvée sa petite musique:classique mais c’est la sienne.Son parcours évoque Micheluzzi.

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