Wilhem M.Bush est un des illustrateurs qui m’a le plus marqué depuis que je tiens ce blog mais je n’ai jamais osé investir dans un des livres qu’il a illustré. Et j’ai découvert que deux monographies sont consacrées à son travail. J’ai donc tenté le coup avec cet ouvrage datant de 1990 et signé Bernd Küster.
Je ne vais pas pipeauter, il y a beaucoup de texte en allemand très écrit et j’ai juste survolé le tout. J’ai quand même appris que Busch est le fils d’un artiste, qu’il s’est destiné à l’illustration d’ouvrages littéraires (ce qu’il a pratiqué abondamment dans les années d’après-guerre abordant aussi bien les classiques que l’érotisme), qu’il a été enseignant et qu’il adorait le cirque. Le livre aborde tous ces sujets avec des images de toutes les époques dont beaucoup d’originaux. Il présente ainsi de nombreux croquis, quelque fois juste esquissés sur des feuilles gigantesques. C’est que Busch, c’est le trait, une obsession du trait qui commence tôt (les premiers dessins semblent annoncer son style), une philosophie du trait. Busch n’a pas un dessin sexy ou séduisant, aucune des images ne m’a donné envie d’acquérir sur le champ un de ses ouvrages. Plus qu’un faiseur d’image, c’est d’abord un pur dessinateur dont le travail donne vraiment à penser la nature de trait et le geste de la main.
Connais pas du tout. Le deuxième croquis interpelle.
Cette femme seule sur un banc avec ses deux enfants et une personne âgée à côté. Certainement après un bombardement.
En effet. C’est un peu étrange évidemment ce témoignage quand on sait qui a commencé. Mais j’imagine que la souffrance et la peur sont les mêmes pour les personnes sous les bombes, quels que soient les bombardeurs.
Il est absolument inconnu en France. J’en ai parlé plusieurs fois sur ce blog à partir du moment où je l’ai découvert.
Wilhelm M. Busch fut de 1936 à son décès en 1987, l’époux de Brigitte Borchert (1910 – 2010), l’inoubliable interprète du film de Robert Siodmak « Menschen am Sonntag »(1929), œuvre qui figure parmi les grands classiques du cinéma allemand.
En effet, c’est bien expliqué dans le livre. Mais, bon, comme ce n’est pas l’objet de cet article, je ne l’ai pas précisé.