Zawa Zawa (Ashley Wood – PIE)
Ashley Wood, voilà un artiste australien qui revient dans la conversation lorsque l’on aborde les artistes contemporains à l’univers un peu déjanté. Sauf que je n’ai jamais parlé de lui sur ce blog, pas vraiment convaincu par les images que je croisais.
Pourtant, il y avait tout pour me plaire : des robots tout rouillés, des jeunes filles qui se la pètent en petite tenue, un graphisme en liberté avec une grande sûreté technique. Mais, rien à faire, ces petites culottes et ces gueules métalliques ne me disaient rien.
Il faut dire que Wood est une espèce d’obsessionnel. Il peint ou dessine des robots, des filles, des robots, des filles. J’ai cru comprendre que c’était plus ou moins tiré d’un univers comics qu’il a inventé mais c’est étrangement peu propice à l’imaginaire pour moi. Les filles sont des espèces de pin ups floues, le traitement très jeté leur retire la personnalité qui est justement l’apanage de la BD ‑ créer des personnages vivants à partir d’un dessin simple. J’y vois plutôt un prétexte à peindre, à dessiner, un truc de graphisme perdu dans son univers plutôt que désireux de faire passer quelque chose.
Mais quand on m’a offert Zawa Sawa, le dernier ouvrage consacré à son travail, je n’ai pas fait la fine bouche. Techniquement, c’est plutôt culotté ‑ si j’ose dire ‑ avec des techniques différentes, un plaisir à peindre réjouissant. Ça donne envie de faire pareil. Le livre est petit format – à la japonaise ‑ mais bien reproduit et riche en images.
Putain de dessinateur ! Le genre qui te donne envie de (re)prendre les crayons, pinceaux…
Excellent dessinateur en effet.
Réjouissant,oui!Une énergie très communicative.On n’imagine pas un tel livre sagement feuilleté sur un coin de table.
Je succomberai à une méchante manie,non pas de comparaison,mais d’ ”association d’idée”,car certaines images ont le mouvement(le jeté),les longues gambettes et un peu de palette de René Follet;comme transposé.
Heureux partage.
J’y vois plutôt les Anciens genre Pyle, Wyeth… Mais comme c’est une école très picturale, ça ramène évidemment à Follet.
Avant de vous lire j’y ai vu aussi tout de suite du Follet ! On y revient toujours!… C’est juste beau, y a pas de mots.
Moins précis que Follet, néanmoins.