La littérature, c’est un art porté aux nues par les professeurs de lettres modernes mais qui révèle ses limites quand il s’agit de décrire un tableau ou un morceau de musique. Ce qui oblige les critiques musicaux à inventer plus de noms de styles qu’il n’y a de groupes pour tenter de résumer en quelques mots à quoi peut ressembler un titre.
Les Re-TROS sont ainsi qualifiés de post-punk
et j’ai toujours imaginé des punks un peu attardés avec des jupettes roses. Leur dernier album, Before the Applause, ne va pas beaucoup m’aider dans l’attribution des étiquettes puisqu’on y entend des morceaux purement électroniques, d’autres joués avec les mains et des chansons qui, en effet, rappellent le Royaume-Uni des années 80. Mais le meilleur adjectif pour qualifier les Re-Tros c’est chinois
. C’est en effet le premier groupe chinois à intégrer ma discothèque.
J’ai d’ailleurs une théorie sur la musique populaire : un pays traduit son influence réelle par sa diffusion de sa culture à travers le monde. Ainsi, la Jamaïque… Mauvais exemple. Quoiqu’il en soit, je m’attends à voir d’autres artistes chinois émerger (et si ça pouvait mettre fin à la brit-pop, à l’indie/folk/shoegaze ou l’utilisation de l’autotune chez les rappeurs français, ça m’arrangerait bien, merci les gars et les gonzes).