De tous les arts classiques passés en mode « contemporain », je crois que seule la danse suscite ma curiosité. Probablement parce que le mouvement des corps comporte un élément « figuratif » et aussi parce que je n’ai aucun goût pour la danse classique. Je ne vais pas aux représentations (et quelque fois je m’en veux de ne pas faire cet effort de découverte) mais je zappe sur le petit écran ou je jette un œil sur les spectacles et les documentaires consacrés à la danse contemporaine. Et le Body and Soul de Crystal Pite, interprété par les danseurs de l’Opéra de Paris, a des qualités aptes à séduire le public le moins connaisseur.
La première partie de la représentation débute avec deux hommes en long manteaux dont une voix décrit chaque mouvement. J’ai cru voir comme des échos du film Matrix dans ces deux chauves luttant dans une fluidité irréelle. Le texte va se répéter sur un accompagnement électronique et les danseurs vont présenter plusieurs fois des visions complètement différentes à partir de la même description. J’ai adoré.
Le second morceau – sur de la musique classique – est moins facile pour moi à analyser (manque de culture) et plus classique dans sa forme.
La dernière partie voit les danseurs transformés en créatures insectoïdes évoluant sur une planète lointaine. On retrouve des échos de Alien ou Starship Trooper avec une pointe très sexy (fan du latex, bonjour). Et ça termine par une espèce de mise en scène clippesque et jouissif du Body and Soul de Teddy Geiger.
Je ne cacherai pas mon enthousiasme. Mon cerveau m’a envoyé des signaux de plaisir extrême en continu et j’en suis sorti euphorique. Qu’est-ce que ça aurait été si j’avais vu ça en salle…
La bande annonce
La captation
france.tv propose le spectacle en rediffusion jusqu’en octobre. Le service public fait vraiment beaucoup d’efforts pour leur contenu en ligne avec même des séries inédites sur le petit écran. Pas le temps de tout visionner.