Coraline – un film de Henri Selick

coraline-affiche

Hier soir, je suis allé manger des pop-corns en famille avec la dernière création du type qui a fait tout le boulot ingrat sur L’étrange Noël de Mr. Jack à savoir Henri Selick. Coraline est tiré d’un roman jeunesse de Neil Gaiman consi­dé­ré comme culte aux States. Ce qui explique que Selick ait eu l’auto­ri­sa­tion de s’embarquer dans un feu d’arti­fice d’idées visuelles allumées (vous n’oublie­rez pas M.B et ses acroba­ties, lea jardin féérique ou les inven­tions de Patbill) avec une idée géniale par minute – du moins dans les 2 premiers tiers du film. Allez, je résume pour les vieux : Coraline s’ennuie à mourir dans sa nouvelle maison antique où elle vient d’amé­na­ger avec ses parents trop occupés à boucler un catalogue sur le jardi­nage pour pouvoir débal­ler les cartons et s’occu­per de leur fille préado revêche. Sans compter des voisins vieux, mal fichus et bizarres. Elle découvre alors une petite porte qui l’amène dans un monde merveilleux où des doubles de ses parents sont merveilleux de gentillesse à son égard sans compter les doubles de ses voisins qui créent pour elle des spectables mirifiques. La voilà bien tentée de s’ins­tal­ler défini­ti­ve­ment dans ce monde parfait. Enfin, il y a quand même un problème ; tous ses habitants ont des boutons à la place des yeux. Il faut préve­nir les parents : c’est une histoire qui joue sur des clichés horri­fiques (maison vermou­lus, person­nages étranges et inquié­tants, design gothique…) et qui va jusqu’au bout de l’ins­pi­ra­tion. Il y a donc des scènes vraiment effrayantes.
Mais ce concept très visuel permet à Selick de faire feu de tout bois avec une généro­si­té qui fait plaisir à voir (il y a des tonnes de petits détails jouis­sifs genre ”le festi­val Shakes­peare” du petit patelin) . Les designs sont sobres et étonnants, l’ani­ma­tion… il y a une anima­tion ? On l’oublie instan­ta­né­ment. Un film magni­fique et j’attends déjà le DVD. Seul bémol, Gaiman a le même défaut que Stephen King, ses fins n’arrivent jamais à tenir les promesses du début.

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5 commentaires

  1. Henri Selick doit être content de sortir de l’ombre de Burton …peut être que dans le futur , ce sera lui qui lui fera de l’ombre …
    ( préci­sion :je n’ai pas encore vu ce film )

  2. Ben, Burton a l’avan­tage d’avoir un univers très marqué. Ici, on se dit quand même que c’est bien burto­nien :-)

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