Fargo est à l’origine un film des frères Coen qui raconte les malheurs d’un petit concessionnaire à la recherche désespérée d’argent qui engage deux petits truands pour faire enlever sa propre femme en pariant sur la rançon versée par son beau-père. Évidemment, les truands sont des abrutis finis et rien ne tourne comme prévu.
Le film est grinçant d’humour noir rehaussé par le comportement droopiesque de la policière chargée de l’enquête (interprétée par une géniale Frances McDormand enceinte comme pas possible).
Adaptation à l’écran
On commence à s’y perdre dans les concepts des séries télé et après les séries adaptées au cinéma, voilà les films de cinéma adaptés en série. Comme j’aime énormément le film, je n’étais pas pressé de découvrir cette nouvelle déclinaison qui ne pouvait évidemment pas être à la hauteur.
Dans une petite ville enneigée, un petit agent d’assurance méprisé par son entourage et sa femme croise le chemin d’un tueur en gage qui aime bien s’immiscer dans la vie des gens.
Une affaire de détails
Noah Hawley a eu la délicate tâche de trouver une histoire qui rappelle le film Fargo tout en étant totalement différent pour que ça ait un minimum d’intérêt. Il atteint son objectif brillamment.
On retrouve donc le petit bonhomme dépassé par les évènements, une policières pugnace (qui enquêtera enceinte aussi) et des abrutis parfaits. Il y a même des clins d’œil et des thématiques issus d’autres films des Coen (le rapport à Dieu, la destinée…). Si on connait bien le film, on s’amuse beaucoup à retrouver des échos quelque fois très ludiques et qui sont même destinés à amener le fan vers de fausses pistes.
Mais, au fur et à mesure des épisodes, c’est plutôt à Twin Peaks que je pensais, avec ses changements de ton (on passe de l’humour à l’angoisse rapidement), ses personnages attachants et la présence du Mal qui contamine littéralement une petite ville. Avec la naissance d’une ordure encore pire que le Malin.
Une réussite indéniable et je visionnerai donc la saison 2 sans état d’âme surtout que c’est une histoire par saison.
A pu
Voilà, c’est terminé pour cette saison. Je me demande si j’aurais autant de choses visualisées dans un an (ça me parait difficile). On va reprendre les bonnes habitudes à parler dessin.
Pas d’états d’âme à avoir, en effet, pour la saison 2 : toujours de vrais méchants, toujours de faux gentils, et, pari réussi, en restant dans le même univers ils ont adopté une approche encore différente (moins de clins d’œil à Fargo-le-film, et sans doute un peu plus à Twin Peaks). Pour la saison 3, j’attends qu’un emploi du temps un peu moins dingo me permette de la visionner à tête reposée, dans des conditions aussi favorables que la 1 et la 2. À la prochaine canicule, peut-être ?
Ça se passe donc toujours en hiver ?
La première saison est fameuse, la seconde excellente, la troisième fonctionne moins bien (pour moi). Le casting est pourtant bon, l’histoire et le ton semblent similaires, mais on s’attache moins. Peut être que la répétition tue la formule.
Et the Terror dans tout ça, hum ?
Voilà, c’est ce qu’il me faut, des idées pour l’année prochaine. Mais on ne me propose que des trucs qui foutent les chocottes.
C’est vrai que la répétition de la formule peut tuer un peu la surprise du chef.
Durant la 1ère guerre mondiale (pardon, le 1er confinement) j’ai découvert Fargo (I) cela fut un choc jubilatoire (je n’avais pas vu le film) un Morgan Freeman incroyable et surtout l’inquiétant Billy Bob Thornton dans le rôle de Malvo. Ensuite ( merci au VPN) j’ai visionné les deux autres qui sont tout aussi extrêmes, que ce soit le boucher et sa sociopathe de femme dans le 2 ou les frères ennemis et mafieux abrutis du 3. aujourd’hui alors que la WorldWar II n’est pas finie, c’est Salto le netflix Français qui s’apprête à nous servir la 4ème saison – à voir donc.
Coïncidence, je suis en train de le revisionner avec le fiston qui s’est installé à la maison pour le second confinement. Toujours pas vu la seconde saison mais ça ne saurait tarder..
Visionné la troisième saison (quelle belle invention que le confinement!) et j’ai trouvé, en effet, qu’on s’attache moins. Pas à cause d’un excès de fidélité à la formule : au contraire, il sont essayé de changer de palette. Tous les personnages, même les indispensables faux gentils, sont peints en couleurs beaucoup plus sombres : du coup, ça manque de contrastes.
Mais rassurez-vous, l’intrigue est toujours aussi tordue : même en s’attachant moins, on ne s’ennuie pas.
On m’a dit du bien de la saison 3 et j’ai ouï dire que la 4 était disponible ou en voie de l’être sur la plate forme française.