Un jour sans fin est probablement un des films que l’on a tous envie de faire découvrir lorsque l’on tombe sur une personne mineure dont la culture cinéma est en grande majorité basée sur Disney (le Maaaal). Le piège quotidien renouvelé où Bill Murray fait merveille est juste jubilatoire et la métaphysique sous-jacente très stimulante. Du coup, quand Amazon Prime me propose non pas un mais deux films basés sur le même concept, je m’y précipite.
Itinéraire des petites choses (The Map of Tiny Perfect Things)
Le film de la St Valentin de cette année pour la chaîne du Maaaal (oui, ils sont nombreux à revendiquer le titre) est une comédie philosophique ado où un lycéen, Mark (Kyle Allen) se retrouve tous les matins dans une belle journée d’été où il sèche les cours de rattrapage pour profiter à fond de ses 24 heures. Jusqu’à ce qu’il tombe sur Margaret (Kathryn Newton) qui semble partager la même condition. Le film d’Harold Ramis est explicitement cité ce qui permet de ne pas s’encombrer de vaines explications.
La vraie différence (à part la saison) c’est donc que deux personnes partagent la journée en toute connaissance de cause. Le héros tombe fatalement amoureux de la belle qui a visiblement un petit ami qui l’appelle à la même heure et qu’elle va rejoindre systématiquement. Mark tente de la convaincre d’essayer de trouver une porte de sortie à cette boucle sans fin.
Le film de Ian Samuels est très sympathique et réserve un très joli renversement de situation. Un film un peu bonbon à voir en famille. Et évitez de regarder la bande annonce.
Palm Springs
Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’Amazon Prime diffusait deux films sortis à la même période sur le même thème. Dans ce second long métrage signé Mark Barbakow, Nyles (Andy Samberg) revit la même journée de mariage où il accompagne sa blonde copine fille d’honneur de la mariée. On découvre rapidement que sa situation est dûe à une espèce de faille temporelle où n’importe qui peut tomber… genre Sarah, interprétée par l’excellente Cristin Milioti, la sœur très blasée et vaguement dépressive de la mariée.
Visiblement, le pitch a été « On refait le jour de la marmotte mais on va encore plus loin ». Nos héros tentent donc des expériences hors normes et de manière quelque peu trash (mais ça reste soft à l’écran) ce qui donne lieu à de nombreuses scènes réjouissantes et surprenantes. Mais si Nyles s’accomode très bien de revivre une journée à siroter des bières (le scénario sous-entend qu’il est bloqué depuis très très très longtemps), ce n’est pas l’avis de Sarah qui va chercher à dépasser un évènement qu’elle a du mal à assumer.
Une comédie réjouissante au final avec un excellent casting et un rythme enlevé.
Fargo – saison 2
Pendant tout le film, je me suis dit que j’avais vu Christin Milioti ailleurs et, bingo, le premier épisode de New York Stories mais surtout, combo, la saison 2 de Fargo. J’ai parlé de la saison 1 ici et je ne vais pas m’étendre.
Cette deuxième saison se déroule vingt ans avant la première, jouant sur un gimmick intrigant de cette première saison : deux personnages parlent d’une affaire pleine de cadavres qui s’est déroulée à Sioux Falls dans leur jeunesse. Nous voilà donc à Sioux Falls où une shampooineuse (Kirsten Dunst méconnaissable) renverse par accident le dernier rejeton de la famille mafieuse locale. Famille qui subit au même momnt l’OPA d’une autre mafia aux méthodes fort capitalistes. Au milieu, deux policiers droits dans leur botte qui essaient de freiner le déluge de cadavres qui s’accumulent. Milioti joue la femme malade du plus jeune des policiers, un rôle très éloigné du délire de Palm Springs.
Cette saison est assez étrange puisqu’elle multiplie les personnages et les points de vue en abordant des thématiques de l’époque où elle se situe (fin des années 70, la montée du Reaganisme, la révolte des Sioux…) avec une bande son particulièrement riche. Cet éclatement ne m’a pas totalement convaincu, j’ai trouvé les personnages principaux de la saison 1 plus forts et plus charismatiques mais il ne faut pas bouder son plaisir. L’ensemble est d’une belle qualité avec quelques grands moments.
Je vous mets un titre de la bande son qui m’a rendu fou : un morceau pop pseudo japonais écrit dans les années 1970 par Jean Kluger et Daniel Vangarde.
J’ai fait le même parcours de marmotte ce mois-ci mais je dois dire que j’ai trouvé Map of Tiny Perfect Things plus intéressant que Palm Springs, qui est un pur divertissement, mais qui ne casse pas trois pattes à un canard (ou une marmotte du coup).
Fargo, nous on a beaucoup aimé la 2 aussi, par contre la 3e saison s’encroûte (malgré un casting intéressant), et du je n’ose pas commencer la 4e. (je regarde Resident Alien, et c’est bien plus amusant)
Intéressant que tu préfères Map of the Tiny. C’est vrai qu’il aborde des thèmes plus profonds et que le renversement de point de vue est plus culotté. Ça se discute.
Ah, ne me refroidis pas sur la saison 3 de Fargo, j’étais prêt à investir dans le DVD. Je note Resident Alien dont je n’ai pas entendu parler.
Un jour sans fin est un de mes films préférés, mais je n’avais pas fait le rapprochement avec ces 2 films que je me suis empressé de regarder chez amazon, l’ ”Itinéraire des petites choses” est plutôt bon, bien que visiblement film pour ado ‑sans violence- il y de bonnes idées et moments style clip video. ”Palm spring” c’est un peu l’inverse : des excités flashy à la pelle, hurlements et ”oh my god” à répétition mais bon, l’avantage d’amazon c’est qu’on peut avancer vite.
Pour Fargo j’ai vu les 4 saisons il est vrai que l’intérêt suit le numérotage des saisons. Le 1er était vraiment exceptionnel, le 2ème presque aussi bon, le 3ème est dur au démarrage, mais on retrouve les même style de personnages ”américain moyen” qui se révèlent complètement déjantés et de méchants très méchants et trop sur d’eux comme dans le 4ème ou c’est un déchainement de violence et de bêtise entre familles mafieuses- mais cela reste quand même jouissif à regarder.
Merci pour le retour. J’ai bien peur en effet que la saison 1 de Fargo soit bien la meilleure. Il y a a d’autres films du même genre que La Marmotte que je n’ai pas eu le temps de citer : un SF tiré d’un manga avec Tom Cruise et un thriller du fils de Bowie (les deux sont très bien).
Je préfère peut-être la City pop japonaise des années 80.
Pour les séries je connais pas du tout.Je jetterai un œil à l’occasion.
La City Pop des années 80 ? C’est pointu ça.
J’avais écouté ce genre de musique pendant le confinement et pas besoin de parler le japonais.
Heureusement :-) Quoique je me rends compte qu’en l’absence de paroles (j’achète quasiment plus que de la musique en fichier), je loupe souvent le sens des chansons anglo-saxonnes que j’écoute.