Minuscule est d’abord une série télé créée en 2006 par Hélène Giraud et Thomas Szabo pour Futurikon. On y voit des insectes bourdonnants vivre leur vie d’insecte de manière assez farfelue tout en gardant une espèce de réalisme dû au concept visuel de la chose : les décors sont naturels et les animaux sont animés de manière à bouger de manière réaliste dans leur environnement. Ils ne parlent pas et se contentent de buzzer.
J’avais vu la bande annonce du dessin animé avec un peu de surprise. C’était assez drôle et original (je ne connaissais pas la série) mais mes dernières déconvenues animation jeunesse m’avaient assez lassé du genre – et oui, Raiponce de Disney est agréable à regarder mais aussi con comme la lune avec ces chansons mièvres, sa jeune fille qui lutte vaillamment contre la théorie du genre, ces abrutis de villageois qui envoient tous les ans des lanternes dans le ciel au risque de voir leur ville ravagée par des incendies et ce caméléon (?!?) qui ne sert à RIEN. Il aura fallut une critique enthousiaste dans Télémérou pour que ma curiosité s’éveille.
Dans la belle vallée au sein des montagnes où glougloute le torrent et bruissent les sapins – on entend même les loups hurler après avoir chopé du mouton d’élevage – une patrouille de fourmis noires tombent sur un véritable trésor, une boîte de sucres abandonnée, et se met en tête de le ramener dans leur colonie. Elles croisent les fourmis rouges qui sont rapaces – sales Rouges – et qui se lancent à leur poursuite. Mais les Noires ont une alliée inattendue : une coccinelle accidentés qui s’est réfugiée dans la boîte.
L’histoire est simple et reprend des tas de structure des récits d’aventure, de western et autres fuites et combats épique. Les personnages ne causent pas mais s’expriment par onomatopées rigolotes. En fait, le cerveau du spectateur échappe pendant une heure trente à la dictature des réseaux sociaux, au rythme trépidant obligatoire des spectacles habituels pour jeunes et aux dialogues pseudo-cools des mêmes. Une heure trente à regarder la Nature, à s’émerveiller des trouvailles visuelles, à se rappeler quand on était petit accroupi à regarder les insectes courir et à avoir une banane ravie. Ça reprend des tas de recettes qui ont fait leur preuve (Microcosmos ou Fourmiz pour les insectes, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? pour le mélange prise réelle/animation) mais avec une perspective différente : les insectes sont des insectes et se comportent à la base comme tels avec les limitations de leur physique. Mais ça n’empêche pas les scénaristes de partir petit à petit dans des délires étonnants et qui font faire ”wouaouw”. Évidemment, ça triche un petit peu (non, les insectes ne vont pas se bouffer entre eux, oui, les cascades sont un peu grugées) mais c’est un vrai plaisir pour les petits et pour les grands. Seul regret : comme je n’ai pas vu la série, il y a plein de private jokes qui m’ont échappé…
Et dernière remarque au passage : Hélène Giraud est bien la fille de Jean Giraud dit Moebius à qui le film est dédié mais je n’ai pas trouvé de référence évidente à l’œuvre du papa.
Ah, zut, la bande annonce révèle trop de bons gags. Ne regardez que le début :-)
Quelqu’un a eu une banane ravie ?
Hum, on peut bien avoir aussi une banane triste, hein…
C’est vrai que la bande annonce spoile un peu, mais elle donne bien la banane.
Bzzbzzbzz-bzzbzère, bzzbzzbzz-bzzbzère !
Tzzz tssa FFFFé.
This got both me and my boyfriend really interested in seeing the movie !
I don’t know where you live so… Minuscule can be seen on Canadian television so I suppose the movie will be shown there. For the States, I don’t know exactly.
I’m from Serbia.
The film won’t make a regular appearance in the theatres, that’s for sure… but we have a pretty active festival circuit, so it might pop up during and animation festival or a francophone culture week – and I’ll be ready for it when it does :D .
As you always wrote in english, I supposed – badly – you could be American :-) Well, I hope the movie will travel abroad and in Serbia too.