C’est l’été, on va parler de trucs consensuels et généralistes avec une pointe de sexy comme dans les hebdomadaires des kiosques en voie d’incendisation giletjaunesque quand ils ne ferment pas de mort naturelle. Et quoi de plus fédérateur qu’une série télé, un genre que même les jeunes regardent sur leur smartphone minuscule ?
J’évite de parler série en général du fait que je ne peux pas les voir en direct pour cause d’honnêteté têtue. J’ai fini par utiliser fête des pères et anniversaire pour me faire offrir des Blu Ray parce qu’autant les visionner dans de bonnes conditions, vu la durée des choses en question.
Game of Throne
Enfin, c’est terminé ! On va arrêter de me bassiner avec cette fantasy tellement grand public que même les magazines féminins faisaient leur une là-dessus ! Je me méfie naturellement des œuvres qui rencontrent un succès phénoménal, mais là j’ai frôlé l’allergie. Bon, je n’ai vu que deux saisons regardées mollement et j’en ai rien à péter de ce qui se passe par la suite. Passons à autre chose.
La servante écarlate (Handmaid’s Tale)
Là aussi, on a nagé dans l’overdose pire que Montana dans sa coke. Mais la saison 1 est passée en clair cette année et il fallait que je ne meure pas tout à fait idiot.
Dans un avenir proche, l’Humanité (pas le futur ex-quotidien) est devenue quasi stérile d’où gilets jaunes et coup d’état de l’extrême droite aux États-Unis. Une société ultra hiérarchisée s’est créée où les femmes fertiles sont placées auprès des couples de la haute société pour que monsieur les engrosse en présence de madame. C’est le cas de notre héroïne June Osborne (interprétée par Elisabeth Moss) dont le mari et l’enfant ont pu fuir ce pays fascisant (en fait non pour la gamine, j’avais oublié).
Le bof
Je suis un maniaque de l’arrière plan et la série pâtit de son statut d’adaptation littéraire. Je n’ai pas lu le roman de Margaret Atwood mais on peut imaginer que celui-ci se focalise sur le personnage principal et laisse le lecteur imaginer la société nouvelle. Sauf qu’à la télé, on se retrouve avec un monde assez bizarre privé de petit peuple avec des rues toutes vides parcourues par des soldats qui doivent bien se faire chier parce qu’il n’y a personne à contrôler. Et d’ailleurs que font ces soldats de leurs soirées sans nana, ni bar ni quoi que ce soit pour se distraire ?
Le chouette
Après quelques épisodes à découvrir ce nouvel univers, à voir Osborne se faire de plus en plus sadiser, le spectateur peut se dire que ça suffit comme ça, il a compris le message. Heureusement, la série est plus complexe que prévue. Rapidement, on découvre des épisodes qui racontent le passé des autres protagonistes, même les méchants. Et ça fait étrange de découvrir que même ces derniers se retrouvent prisonniers de la société qu’ils ont activement aidé à faire advenir.
Mais ce qui justifie le visionnage, c’est l’évolution de Osborne. D’abord victime incrédule, elle va petit à petit se faire une place dans cet univers malsain. Son statut de femme pondeuse a un avantage : Osborne aimante tous les mâles. Au point d’y trouver une source de pouvoir qu’elle n’aurait jamais imaginé dans son ancienne vie.
La suite ?
A priori, je ne suis pas curieux de voir les saisons suivantes qui n’apportent pas grand chose de neuf à ce qu’il paraît et qui sortent d’ailleurs du cadre du roman.