Angelot du Lac ( Yvan Pommaux – l’école des loisirs )

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Yvan Pommaux est mal connu par les amateurs stricts de BD : publiant princi­pa­le­ment pour la jeunesse ( Bayard princi­pa­le­ment ), il est un peu à côté du grand maëlstrom. Grand bien lui fasse et surtout, pauvres, pauvres amateurs BD… L’école des loisirs a eu la bonne idée de regrou­per en un seul petit volume noir et blanc l’ensemble des aventures d’Ange­lot du Lac, orphe­lin recueilli par une bande d’enfants débrouillards et qui traverse un Moyen Âge à feu et à sang, croisant des person­nages haut en couleurs et tâchant de trouver sa place.
Pommaux a une manière bien à lui de racon­ter les histoires, ne reculant pas devant les scènes d’actions mais sans jamais tomber dans la démons­tra­tion. Il y a une espèce de retenue, de politesse indis­pen­sables en ces temps de bling bling assumés par bien trop d’auteurs. Son dessin m’a toujours fasci­né. Une ligne claire très proche des person­nages, des visions frontales et, surtout, un vrai sens graphique, mis en valeur ici par le noir et blanc. Il y a un immense plaisir à se perdre avec ses person­nages dans la forêt, à monter sur scène jouer une fable ou à se glisser dans un donjon pour sauver une demoi­selle. Il y a là une vraie propo­si­tion d’une alter­na­tive à la BD classique jeunesse d’une quali­té magistrale.

berger de loups

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14 commentaires

  1. J’ai l’impres­sion que Pommaux est plus vieux que David B. mais il faudrait vérifier… Un petit coup de Wikipe­dia montre que David B. commence son travail à l’Assoce en 91 alors que Pommaux a démar­ré sa première série connue (qui existe toujours d’ailleurs) en 83. Le travail de David B. est plus symbo­liste et hiéra­tique à mon avis.

  2. Intéres­sant. C’est un dessi­na­teur que j’ai toujours super­be­ment ignoré (Marion Duval … bof!), mais les planches que tu nous montre sont superbes.

  3. @Li-An : je n’ima­gine pas qu’il y ait eu influence mais je vois vraiment une très surpre­nante affini­té avec david b dans les planches que tu proposes ici.

    pour le reste, pareil comme raymond, l’auteur ne m’inté­res­sait pas a priori mais ces deux très belles planches me feront certai­ne­ment me jeter sur le livre si je l’aper­çois en librai­rie. espérons que le reste du livre assure !

    PS : li-an, tu seras content, j’ai fait une chronique du roi de la savane pour du9, eh bien ce livre, je l’ai acheté des suites d’une chronique sur ton blogue. comme quoi… en fait, je ne sais pas « comme quoi » quoi mais je ne sais pas non plus comment termi­ner ce commen­taire autrement.

  4. oh, et après vérifi­ca­tion, surprise : le premier livre (sauf erreur) de david b, le timbre maudit, est paru en 1986 chez… bayard. alors côté influences, finale­ment, peut-être bien qu’elles sont avérées, tiens.

  5. Ah, Angelot du Lac, la BD culte de mon frère ! (c’est ça d’être abonné à astra­pi quand on est gosse)
    Y a combien d’his­toires dans le recueil ? (je ne me souviens que de 2)
    en tout cas je ne pensais pas que le noir et blanc serait aussi flatteur…

  6. Deux bien belles planches en effet, où les noirs (et gris) sont super­be­ment maîtri­sés notam­ment. Juste un truc qui me gêne, c’est l’aspect rotring du trait (la réali­té technique peut-être) qui confine le dessin dans un aspect plutôt décora­tif. Cette parti­cu­la­ri­té doit cepen­dant bien coller avec l’attente du jeune public à qui la BD s’adresse.
    Raymond > Ayant vague­ment parcou­ru Marion Duval, à une époque où ma fille, plus jeune, les emprun­tait à la biblio­thèque, je n’en ai pas un souve­nir si ”bof” ;-) Faudrait p’t’être que je relise.

  7. @david t : hum, je n’ai prévu une chronique sur ”le Roi…” que la semaine prochaine. Je crois que c’est Totoche qui en avait dit beaucoup de bien.
    Il est à remar­quer que David B. demande à ce que le Timbre Maudit soit retiré de sa bibliobiographie.

    @Jérôme : il y a trois tomes sortis en couleurs (et toujours dispo­nibles semble-t-il alors que cette version n&b est épuisée).

    @Boying­ton : ah oui, c’est très rotring mais je trouve que ça fonctionne bien ici…

  8. Voilà en peu de choses(tiens,non)résumé tout le génie,tout le talent,toute la ferveur,toute la foi en ce métier,toute la belle curio­si­té de LI AN ;
    Parler de Pommaux,c’est réhabi­li­ter les racon­teurs d’histoires,quels que soient leur age,leur génération,leur cheminement…J’écris moins par ici,mais vous lit toujours avec bonheur.

  9. Quand même. La bd dont vous êtes le héros. Enquête au Louvres ou quelque chose comme ça, c’était la grande classe ! Bon ça valait pas les bouquins en terme de registre heroic-fanta­sy mais le principe marchait bien.

    toute mon enfance (enfin pas tant que ça).

    Par contre je l’ima­gi­nais pas en noir et blanc. Mais ça rend bien aussi.

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