L’Astragale de Cassiopée – Isabelle t.4 (Franquin, Delporte, Macherot et Will – Dupuis)

Si un jour je dois m’allon­ger sur le divan d’un psy, je lui parle­rai d’un petit livre pour enfant où l’on voyait un prince partir sauver une princesse enlevée par une méchante sorcière/​reine qui voulait lui voler sa jeunesse. À la dernière page était repré­sen­tés pour la première fois la belle princesse allon­gée et inani­mée, la méchante sorcière éructant et le prince qui se préci­pi­tait. Même si c’était dit dans le texte, aucun dessin ne montrait la victoire du prince. Bien plus tard, je lus une nouvelle dans un recueil ”présen­té par Hitch­cock” où une horrible vieille impotente et vicieuse prenait la place de sa ravis­sante infir­mière. Entre les deux, il y eut ”L’Astra­gale de Cassio­pée”. Voir l’affreuse Kalen­du­la se trans­for­mer en créature de rêve et séduire l’oncle Hermès a proba­ble­ment marqué à vie mon pauvre cerveau de gamin de 12 ans.
Les Isabelle, tout le monde le sait mainte­nant, n’ont malheu­reu­se­ment jamais touché le public qu’ils méritaient. Une imagi­na­tion débri­dée, des jeux de mots terribles, le dessin inspi­ré de Will ont fait de cette série une des plus intéres­santes en catégo­rie jeunesse. Redécou­vrez ou décou­vrez le Koh-I-On, le diamant insup­por­table, le chuin­tufle ondoyant, le furmu­cu­lus marmo­ri­sa­teur, les forge­rons du parc ou l’archi­glouel et ses assis­tants (et les gants noirs de Kalen­du­la, rhaaaa…).


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33 commentaires

  1. oui, merci de signa­ler cette série qui m’a beaucoup fait rêver étant gamine et que je peux relire avec plaisir. C’est un savant dosage d’humour bon enfant et/​ou absurde, de merveilleux et de fantas­tique. Le dessin et les textes sont très cohérents. je ne peux pas mettre une tarte à refroi­dir au bord de la fenêtre (ça m’arrive parfois, si si) sans repen­ser aux petits monstres qui venaient imman­qua­ble­ment se servir dans les histoires d’Isa­belle ! C’est le genre de person­nages dont on rêve qu’ils existent ”pour de vrai”.

  2. Et des tartes à quoi (j’ai toujours cru que cette histoire de tarte à la fenêtre était une légende améri­caine (dans Pim Pam Poum aussi les tartes refroi­dissent à la fenêtre)) ?

  3. ouais tiens , ta raison .…si il y a un ameri­cain ou une ameri­caine qui passe sur ton site , je lance la question aussi de l’exis­tence ‚ou non de la tarte qui refroi­dit a la fenetre !

    alors mythe ou realite ?

  4. A signa­ler la belle intégrale Isabelle chez Le Lombard. A cette date (octobre 2007), 2 tomes ont déjà parus. Le tome 1 contient : Le tableau enchan­té, Isabelle et le capitaine, Les maléfices de l’oncle Hermes, l’astra­gale de Cassio­pée. Le tome 2 contient : Un empire de dix arpents, L’étang des sorciers, l’envou­te­ment du Népen­thés, la lune gibbeuse. A signa­ler égale­ment l’inté­grale Tif & Tondu chez Dupuis cette fois (2 tomes à cette date) pour ceux qui aiment …

  5. Je ne suis pas aussi enthou­siaste pour cette intégrale dont la quali­té de repro­duc­tion me semble un peu légère (certaines histoires courtes donnent l’impres­sion d’avoir été scannée direc­te­ment dans un vieux Spirou). Mais elle a le mérite d’exis­ter après des années d’albums indisponibles. 

  6. C’est quand meme une bele initia­tia­tive pour les nostal­giques de Will et des histoires d’Isa­belle de pouvoir enfin comple­ter leur collec­tion sans se ruiner etant donné la rareté de certains albums. 

  7. Oui, mais compa­rée au travail réali­sé par de petites maisons d’édi­tion comme L’Asso­cia­tion ou Corné­lius, c’est un véritable scandale de propo­ser ce genre d’ouvrage peu soigné. Il aurait claire­ment fallu refaire les couleurs de certaines histoires. Il semble­rait que Le Lombard ait compris un peu le problème mais j’en parle­rai en temps et en heure. 

  8. Apparem­ment, ils semble­rait qu’ils se soient un peu plus décar­cas­sés sur ”Trilo­gie avec dames” (cf Actua BD). 

  9. Ah du coup je vais jeter un oeil sur cette réédi­tion puisque je n’avais jamais acheté les albums :-) Quoiqu’il en soit, il est clair que l’on ne peut plus faire des réédi­tions comme avant (juste pour recom­plé­ter les catalogues) en commu­ni­quant sur l’impor­tance et l’inté­rêt des œuvres en question (et surtout à l’heure du CD et du DVD). 

  10. Pour mieux comprendre le ”massacre” commer­cial des réédi­tions, il faut absolu­ment lire cette gueulante de Mr Corné­lius (au sujet de celle de ”Chloro­phylle) : Non seule­ment la prose est impec­cable mais en plus c’est à mourir de rire (on croirait entendre Poelvoorde par moment !)
    lien mort

  11. Je trouve quand même manière bizarre cette nouvelle mode :
    D’un côté on fait des intégrales et de l’autre de l’autre on débite des albums en plusieurs tomes.
    Dans les 2 cas, le ”livre” est dénaturé.
    Et après on s’étonne de la surpro­duc­tion d’albums et de ce qui s’ensuit … 

    Merci le service marketting.

    J’ima­gine la prochaine réunion de brains­tor­ming : ” Eh les gars, j’ai une super idée pour faire du fric et occuper les rayon­nages aux dépens des éditions de la Concur­rence : si on tronçon­nait en plusieurs tomes l’inté­grale de ”Tif et Tondu”, hein ? hein ? Alors ? ”

    En atten­dant une hypothé­tique reprise par Eric Maltaite (Ohé ! le service market­ting ! On se réveille ! Comment ? … Ah oui, ça va couter plus cher, c’est sûr … Oui, d’accord aussi , encore faut-il qu’Eric Maltaite soit intéres­sé) , en atten­dant disais-je, j’ai comman­dé le ”Tif et Tondu à Holly­wood” de Marcel Denis chez ”la Vache qui m’édite” , un peu cher certes, mais apparem­ment fait par des passion­nés incons­cients des réali­tés écono­miques de notre époque (En plus, ya Mr Choc !!!).
    Damned ! J’ai encore dérapé hors sujet, ça va gueuler, redresse ! redresse !!! Trop tard, tant pis, advienne que pourra les gars, je clique.

  12. Le problème avec les intégrales de séries mythiques comme Isabelle, Spirou, Tif & Tondu, Chloro­phylle et autres, c’est qu’elles ne sont pas desti­nées aux amateurs éclai­rés nostal­giques des superbes éditions des années 50, mais plutôt au grand public ne les connais­sant pas, ce qui fait que les éditeurs se contentent du minimum syndi­cal (quali­té d’impres­sion médiocre, couleurs criardes, …). Ceci dit, elles sont propo­sées à un prix attrac­tif (surtout les Dupuis) permet­tant à des gens comme moi de combler quelques lacunes et de décou­vrir des perles. Par exemple, je me suis toujours refusé à acheter l’inté­grale Franquin chez Rombal­di sur eBay pour ne pas me faire traire par les spécu­la­teurs de la BD, et l’inté­grale Dupuis me permet d’acqué­rir les versions origi­nales à moindre coût. Par contre, je suis tout à fait d’accord avec l’article de Mr. Corné­lius sur l’arnaque des éditions millé­simes du Lombard !

  13. En tous cas ça m’ennuie de devoir acheter la ”Trilo­gie avec dames” alors que seul ”L’Appel de l’Enfer”, non réédi­té (sauf erreur de ma part) m’intéresse.

  14. Le retour de 421 dans Spirou ???
    Quand les rumeurs viennent du propre site d’Eric Maltaite, on pourrait presque devenir optimiste !
    Le service marke­ting s’est il réveillé ? Ont ils eu peur de perdre des ”parts de marché” au profit de Bamboo, qui édite ”Matio­nale Zéro” ? Mystère …
    A suivre … 

  15. Je n’ai aucun souve­nir enthou­siaste de 421. Je me rappelle que le concept m’avait bien plus dans ma jeunesse mais le dessin bof bof à l’époque. 

  16. J’avoue, entre autres tares, un sale penchant pour l’école de Marci­nelle, peut-être est-ce dû à mon gros nez ? Ces choses là ne s’expliquent pas vraiment … La vie est bien mysté­rieuse, parfois.

  17. Tu n’as même pas un gros nez, Totoche… Maltaite, c’est quand même un peu le début de la fin de l’école Marcinelle. 

  18. Il y a quand même des descen­dants (à défaut de survi­vants actifs) : par exemple, la jolie série ”Les démons d’Alexia” dont tu nous a parlé il y a quelques temps me fait bigre­ment penser à ce qui se faisait à l’époque.
    J’aimais beaucoup le dessin de Maltaite, ce sont plutôt les scéna­rii de ”421” qui me laissaient sur ma faim. 
    Et puis il y avait tout le côté ”Guerre Froide” qui devait passion­ner pas mal de gamins au début des années 80. C’est sûr, mainte­nant c’est kitsch … 

  19. Oui, il y a encore quelques héritiers et d’ailleurs ce serait intéres­sant de se poser la question du devenir de cette école graphique. Mais Maltaite n’en est qu’un honnête repré­sen­tant (compa­ré à ce qu’à pu faire Conrad par exemple). 

  20. Mon incon­tour­nable d’Isa­belle reste­ra, sans doute, ”L’envoû­te­ment du Népen­thès” et ses magni­fiques pages en bleu de Delft, une merveille…

  21. Oulala, ça fait longtemps que je n’ai pas lu ça !! (il va falloir que je me replonge dans mes vieux Spirou, rien que pour alimen­ter ce blog). 

  22. Isabelle une série pour enfants unique­ment ? À votre avis, à la planche 8a de ”L’astra­gale de Cassio­pée”, qu’est-ce que le magicien fait se redres­ser pour avoir la 6ième perle ?.…Il y a du André Franquin là-dessous… Quant à l’his­toire des tartes sur le bord de la fenêtre je n’ai jamais vu ça ici au Québec et Dieu sait que ma mère et ma grand-mère en faisaient.…À on avis pour 2 bonnes raisons ; l’été ça attire­rait les moustiques et l’hiver le froid entrerait.….comme on dit içi ”on chauf­fe­rait le dehors”…ce que j’ai vu cepen­dant dans les plus anciennes maisons c’est ce qu’on appelait une ”dépense” où ma grand-mère rangeait la nourri­ture péris­sable avant l’arri­vée des réfrigérateurs.…habituellement située sur le balcon arrière on y rangeait tartes, pots de confi­tures et de catchup qui étaient faits en grande quanti­té à l’auto­men pour pouvoir ”passer l’hiver”.

  23. Mon cher Burt, il va vous falloir relire ce que j’ai écrit : je n’ai jamais dit que Isabelle était une série unique­ment desti­née aux enfants.
    Pour ce qui est des tartes, on en voit un paquet dans les Pim Pam Poum et d’autres vieilles séries US. J’ignore d’où sort cette ”légende”…

  24. Burt > En l’occu­rence, j’y verrai plutôt-là une malice du feu follet Yvan Delporte, mais bon …

  25. Encore les tartes ! Selon un article paru dans le New-York Times du 31 mai 2002 la tarte mise à refroi­dir sur le bord de la fenêtre fait partie des images folklo­riques données aux petites villes américaines.….Au cinéma cette image à été large­ment utili­sée dans les films muets de la série ”Our Gang” (aussi appelée ”The Little Rascals”) dans les années 20. La plus vieille version que j’aie pu retra­cer sur le Web est juste­ment un dessin animé de 1918 des ”Katzen­jam­mer Kids” (connus en français sous le titre ”Pim Pam Poum”) par la MGM et qu’on peut voir intégra­le­ment en faisant une recherche sous ”The Policy and the Pie”.….la partie 2 renferme la séquence de la tarte non pas sur la fenêtre mais sur le pas de la porte.…à mon avis cette bande dessi­née créée en 1897 est à l’ori­gine de cette légende qui a alimen­té des généra­tionds d’auteurs en manque d’inspiration.…Question à Totoche : y‑a-t-il un ”running gag” sur Delporte parmi les dessi­na­teurs car on le voit souvent prome­nant sa grosse barbe en arrière-plan dans diffé­rentes séries ?

  26. Delporte a été le rédac chef du magazine Spirou à une époque charnière du journal. Il a travaillé avec Franquin et toute l’équipe fameuse de l’époque et a fondé le mythique Trombone Illus­tré. Avec sa grande barbe carac­té­ris­tique, ses amis dessi­na­teurs ont vite été tentés de le caser dans leurs planches et c’est devenu une espèce de running gag. Il est mort il y a peu de temps et est resté très actif jusqu’à la fin de sa vie malgré le fait qu’il se dépla­çat en fauteuil roulant. Il repré­sen­tait l’Asso­cia­tion des Auteurs BD en Belgique et avait adopté sans problème Inter­net. J’avais plani­fié un hommage à l’époque de sa mort mais je n’ai trouvé ni le temps ni l’inspiration.
    Merci pour les préci­sions sur la ”légende” de la tarte aux pommes sur les fenêtres que l’on associe en effet souvent aux Katzen­jam­mer Kids.

  27. Ce qui m’a frappé à la relec­ture des années après, c’est à quel point son univers très spécial et débor­dant d’inven­ti­vi­té loufoque est inven­té au fur et à mesure mais n’appa­raît pas du tout comme tel au lecteur…
    J’avais pris la série en route en lisant les Spirou de mes frères et soeurs et chaque nouvelle infor­ma­tion présen­tée comme une évidence (le Koh-I-On, …) me parais­sait complè­te­ment cohérente avec le reste de l’uni­vers et j’igno­rais complè­te­ment que c’était la première fois que la série en parlait…

    C’est un aspect qui a moins marché avec les albums lus comme adulte, je ne sais pas si c’est parce que ça avait été moins travaillé ou juste parce que j’avais grandi, mais j’étais vraiment ”mais attends d’où ça sort ce truc ? il en a jamais parlé avant !”.

    • En même temps, c’est une BD pour public jeune. Les adultes doivent y trouver des choses diffé­rentes que les auteurs n’ont pas toujours conscience d’avoir mis.

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