Le lac des émeraudes (Gir Œuvres t.1 – Les Humanoïdes Associés)

ils vont tomber

Au début des années 80, les Humanoïdes Associés font un travail incroyable de réédi­tion de toute l’œuvre de Giraud/​Moebius avec les célèbres Œuvres complètes, les premières BD que j’ai dû acheter en neuf à une époque où j’avais bien besoin de m’évader.
Enfin, j’avais surtout consa­cré mon argent à la série Moebius, me sentant à l’époque peu concer­né par le travail de Giraud (les dialogues de JM Charlier me rendaient chèvres et ne parlons pas des couleurs). J’ai fini par acqué­rir le tome 2 consa­cré à Giraud en redécou­vrant les aventures de Blueber­ry mais le tome 1 qui présente les premières histoires dessi­nées par le Maîîître étaient vraiment trop de jeunesse.

Histoires de commande des débuts avec scéna­rios bien gentils, blagues pas fufuttes. Mais le dessin commence à évoluer pour finir en Moebius signé Giraud (ça ne devait pas aider à la compré­hen­sion des amateurs en culottes courtes du magazine Pilote) – je me rappelle avoir décou­vert dans ma jeunesse dans un magazine pour fille l’his­toire édifiante de Mme Curie illus­trée par un certain McClure qui m’avait fait bondir de joie en recon­nais­sant le clin d’oeil. Je viens de trouver ce fameux numéro 1 dans un bac de chez mon bouqui­niste et ma collec­tion­nite a craqué. Il y a quand même de forts jolies choses à la fin de cet ouvrage et la couver­ture réali­sée pour l’occa­sion est de toute beauté (on retrou­ve­ra le pont suspen­du dans de nombreux dessins). Je vous ai choisi une histoire en couleurs en deux planches tirées de chez Pilote où on l’on aperçoit Mireille Mathieu se faire peloter et ça me fait bien rire.

dans la cuisine

le petit marchand de musique

Tiburce ! Et pour termi­ner, la première BD officielle de Giraud (j’ignore ce qu’en pensent les histo­riens) qui fera plaisir aux amateurs du Cri du Margouillat (Tehem, pris la main dans le sac).

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17 commentaires

  1. En fait, cette première BD de Giraud avait à l’époque été refusée par Marijac, et elle est restée dans les cartons de Moebius avant d’être reprise dans l’album Humanos. La première BD officielle et publiée est ”Frank et Jérémie” (elle est aussi présente dans l’album).

    Sinon, il y a beaucoup d’iné­dits de Jean Giraud publiés dans ”Ames Vaillantes”, ”Coeurs Vaillants” et ”Fripou­net et Marisette”, et qui n’ont pas été repris dans le ”Lac des Emeraudes”. On en retrouve la liste dans le N° 100 de Hop, accom­pa­gnée d’une inter­view qui fait le point sur ces débuts de ”Moebius” dans la presse catho­lique. Cela peut être un vaste programme pour les collectionneurs ;-)

  2. Merci pour ces éclai­rages instruc­tifs, Raymond. J’igno­rais qu’il y avait encore tant d’oeuvres de jeunesse non republiées. D’un autre côté, il n’avait pas encore atteint la quali­té graphique des années 70.

  3. J’adore cette antho­lo­gie. On y trouve un western intitu­lé je crois ”le roi des bisons” dont le scéna­rio est un peu niais mais dont le graphisme réaliste déjà très maîtri­sé donne entiè­re­ment raison à la préface de Gillain : à vingt ans Giraud n’avait presque plus rien à apprendre !

  4. En fait, à moins d’être un collec­tion­neur fanatique, je pense que l’on ne perd pas grand chose à ignorer cette partie de son oeuvre. Elle a un intérêt ”archéo­lo­gique”, si j’ose dire. J’avoue toute­fois que je me passionne pour l’his­toire de la BD, et c’est pourquoi e possède 1 ou 2 exemplaires de ”Coeurs Vaillants” avec des histoires inédites. Elles n’ont pas la quali­té des récits du Lac des Emeraudes qui sont plus tardifs (années 60 pour la plupart) mais elles possèdent déjà des ”effets” (postures des person­nages par exemple) que Giraud réuti­li­se­ra ensuite dans Blueberry.

  5. Il y a peut-être un peu du vice à lire et parfois relire ces vieille­ries (ce que j’ai fait) mais dans sa globa­li­té, cet ouvrage donne l’impres­sion d’assis­ter à la naissance d’un dessi­na­teur, avec ses errements, ses hésita­tions, et quand il s’agit d’un dessi­na­teur de la trempe de Giraud, c’est d’autant plus émouvant. Mais je suis un grand sensible …

  6. Pour les ”wayne shelton” ils sont arrivés un peu ”beugnés” j’ai cette archive Gir pour info il ya quelques perles mais je préfére retour­ner lire la mine de l’alle­mand perdu.Mon petit coeur fragile risquant de ne pas suppor­ter tans d’émotions:)

  7. @Pierre : je suis moins sensible à ces vieilles histoires qui ont surtout pour moi un aspect histo­rique. Je ne pense pas que Le Roi des Bisons m’aurait donné envie de faire de la BD :-)

  8. La vraie question qui découle de cette article, c’est retrou­ve­ra t’on un jour l’enfant de salaud qui a gardé pour lui la saga d’aven­tu­riers dans la jungle que le petit Jean faisait tourner dans sa classe ?

  9. Mireille Mathieu ne prend qu’un T vers 5 h proba­ble­ment ;) allez je retourne attendre le prochain blueb (je pense qu’il va me falloir un peu de patience)

  10. Bonjour Li-An. Je me souviens avoir acheté ”Le Lac des Emeraudes” princi­pa­le­ment pour cette couver­ture en effet de toute beauté. Je l’ai beaucoup regar­dée, contem­plée, dissé­quée, je l’ai même repro­duite, pour le plaisir et peut-être aussi pour la comprendre. Ce genre de dessin de Moebius recelait une magie dont lui seul a le secret, qui nous trans­por­tait toujours en des lieux nouveaux, via un style chaque fois inédit ; combien de styles diffé­rents de Moebius et de Gir peut-on réper­to­rier ? On ne les compte plus, les uns pénétrant les autres, chacun donnant naissance à un autre et portant cepen­dant – tous – la marque du créateur. Si comme je l’avais écrit dans ton blog il ya déjà trois ans, Moebius n’est pas mon narra­teur préfé­ré (même s’il excelle dans le domaine), il est indénia­ble­ment le dessi­na­teur le plus complet et le plus magique du monde.
    Black Dolfin

  11. C’est donc le retour du Cheva­lier des Mers.
    Il a en effet le grand talent de susci­ter la curio­si­té dans ses dessins. Il y a une tension magni­fique ici.

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