Alors que la BD érotique refait surface, il était temps de faire un billet sur le seul album incontournable que je connaisse dans le genre érotique/pornographique. Magnus reprend ici un célèbre classique chinois de Jing Ping Mei qu’il illustre délicatement avec une rigueur étonnante. Hsi-Men Cheng, riche patricien et libertin, se procure auprès d’un vieux moine médecin 110 pilules qui fortifient le désir sexuel (un genre de Viagra, quoi). À ne consommer qu’une fois par jour. Mais la tentation est trop forte et, face à la peur de vieillir, Hsi-Men abusera du produit miracle jusqu’à sa déchéance finale. Il faut dire qu’entre maîtresses, concubines et prostitués des deux sexes, il a fort à faire…
C’est probablement le meilleur album de Magnus qui a su dépasser l’érotisme un peu hypocrite de certains de ses collègues (ça commence par un M aussi) en réalisant un album réellement pornographique sans rien cacher des galipettes de notre héros. L’album fera partie de la prochaine collection érotique de chez Delcourt qui se contente pour l’instant de réédition ou d’import, ce qui ne va pas bien loin. Quoiqu’il en soit, rendre cet album de nouveau disponible n’est que justice à une époque où il semblerait que seules les jeunes femmes ont la possibilité de parler de leur cul.
À noter que Cornélius réédite aussi les Nécron de Magnus. Plus rigolo mais aussi plus anecdotique.
- pour ceussent et celles qui ne connaîtraient pas encore l’album, une page plus X protégée par mot de passe (”organe du plaisir chez les femmes” en huit lettres) à visualiser ici : https://www.li-an.fr/?page_id=3052
Si je ne m’abuse, Les 110 pilules avait connu une suite dessinée par Georges Pichard. Mais ne l’ayant pas lu, j’ignore ce que ça pouvait bien donner…
Absolument d’accord en ce qui concerne M (pour ma part je suis un inconditionnel de Crepax)
Attention ! quand je parle de Crepax, c’est à Valentina que je fais allusion, pas à Emmanuelle ou Histoire d’Ô…
Il faudrait que je relise Crepax dont le travail ne correspondait pas à mes envies à l’époque où on le trouvait facilement… Je ne sais même pas si j’ai eu la version Pichard entre les mains…
J’ai jamais compris l’intérêt des BDs érotiques de Crépax (Valentina, on ne voit rien du tout, et on imagine à peine plus) mais ses BDs politiques sont extraordinaires (Le Point de Non-Retour, L’Homme de Harlem).
Magnus je le trouve très froid par contre.
C’est plus graphique qu’autre chose. Pour les BD politiques, je n’ai jamais eu l’occasion de les lire.
T’as eu peur de mettre des bites et des foufounes sur ton propre site ?
Ben, de petits enfants peuvent y débarquer en cherchant ”Boule de Suif”. J’ai le sens des responsabilités moi, môssieur.
Tu connais ”L’affaire Louis Trio ” ?
… avec Cleet Boris qui chantait :
”Non non tout mais pas ça,
tais toi tais toi,
non ne racontes pas ça,
ohhhh non tais toi … ”
Ça y est, Vasco nous pète une durite…
Comme dans une expo Bitterkomix, en fin de compte…
En tous cas, c’est pas ”trucmuche”…
Me dis pas, me dis pas, je vais trouver.
Est ce qu’on peut se tirlipoter le schmilblick le soir tout seul dans sa tente ?
Euuuuh… Consonne.
C’était ”escargot”. Ça te va, Totoche ?
moi je trouve le dessin de Magnus un peu froid sur les ”110 pilules ”et j’avoue ne pas detester le ”Histore d’O de Crepax son trait ”vibrant” me parait plus sensuel que la précision graphique d’un Ma…:)
…de bougogne
de bourgogne escargot… de bourgogne mais ou etait donc passé ce”R” ?:=)
Bon, je ne contredirai pas un grand spécialiste du genre comme Raoul…
Magnus n’a jamais fait partie de mes dessinateurs favoris (tout comme l’autre ”M” d’ailleurs), même si l’humour de Necron n’est pas désagréable. Crepax, par contre, c’est un auteur subtil, qui aime faire référence aux classiques de la BD.
Dans le genre ”porno chic”, je trouve que la plus belle BD est Les perles de l’amour, de Georges Levis, grâce à son humour décalé et sa belle technique au lavis.
Crepax semble faire l’unanimité parmi mes lecteurs. J’avoue que j’ai eu du mal avec sa narration.
Les perles de l’amour est un peu étrange : on n’est pas sûr de lire un bouquin érotique.
C’est peut être parce que les meilleurs albums de Crepax (avec le monde de Valentina) ne sont pas faciles à trouver aujourd’hui. Comme beaucoup d’autres, j’ai découvert Crepax dans Charlie Mensuel. Cette découverte du dessinateur dans un journal que l’on lit régulièrement rendait les choses plus facile. Cela permettait de pénétrer sans effort (à la longue) dans son univers personnel. C’est une chose que l’on a perdu avec la prééminence actuelle de l’album.
Lire à ce propos l’article ”à la recherche du feuilleton perdu” dans la revue 9eme ART #15.
@Raymond : ah peut-être. Mais bon, l’album est l’équivalent du roman et j’ignore si il y a des théories du même genre pour le roman :-)
c’est bien de ne pas avoir été ponctuel aux ”RDV” de ton blog , comme ça je fouine et je découvre des choses :-)
aahhh oui quelle madeleine de proust cet album , je l’avais oublié …mais je l’ai lu aussi et j’en garde effectivement un souvenir excellent ! un album vraiment hot avec une histoire interessante …
Alors comme ça tu évites les billets ”chauds” :-) ?
slt c quoi le code
Si tu ne connais pas la réponse c’est que tu es trop jeune pour voir cette planche. Désolé…