Le plaisir du dessin est étrange. Alors que je peux me régaler d’un dessin élaboré et de haute volée technique, je prends un plaisir tout aussi grand avec des graphismes très simples qui laissent beaucoup d’espace d’interprétation au lecteur.
Fabio travaillait pour l’Association lorsqu’il signe avec d’autres dans la feue collection BD du Seuil, une tentative intéressante dans le contenu mais peu innovante dans la forme en tentant de récupérer les Indépendants de l’époque. J’aime beaucoup son personnage de chat longiligne, une espèce de trait vivant perdu dans un monde animalier un peu surréaliste et sans parole. Il est très inspiré par Charlot dans le visuel, dans les mésaventures qui le frappent régulièrement. J’ignore ce que son auteur est devenu…
- Hobopok nous l’a retrouvé. Fabio Viscogliosi fait de la musique que l’on peut découvrir ici : http://www.deezer.com/fr/playlist/23538093 et a écrit deux romans publiés chez Stock – mise à jour du 08/09/2013.
c’est marrant cela me fait penser qu’un perso un peu similaire avait vu le jour il y a dix ans dessiné par turf il me semble qui se nommait Gribouille si je me souviens bien …serais ce un hommage ? ( qui est avant qui d’ailleurs ? en meme temps peu importe :-)
Gribouillis de Turf est annoncé en 2003. C’est vrai qu’il y a un air de famille mais les approches étaient tellement différentes que l’on ne peut pas vraiment les comparer.
n’ayant lu ni l’un ni l’autre je parlais bien sur de la forme et non du fond…et le principal c’est d’avoir la forme :-)
Même dans la forme il y a des différences fondamentales (le perso de Turf a de grands yeux par exemple).
ok ok , je sors …
Une question : l’histoire s’arrête à cette chute, ou elle continue ?
J’aime bien le petit détail de l’horloge…
Je suis fan. Notez que le Chat de Fabio se retrouve encore dans deux autres albums au Seuil, Du plomb dans l’aile et Morte saison. Fabio n’est autre que le Fabio Viscogliosi qui a scénarisé le fameux Pacha de Blutch, et qui a pas mal donné aussi dans le livre jeunesse. A en juger par son site, insatisfait peut-ête des chefs d’œuvre auxquels il a donné naissance, il tente une carrière dans la musique.
Tiens, je n’avais jamais essayé d’aller voir plus loin le Pacha. Il va falloir que je me penche là-dessus.
@mann : il y a bien une chute. Ce sont des petites histoires intégrées à un ensemble plus vaste.
@olivier : mais non, tu peux rester :-)
C’est vrai qu’il sait etre étrange le plaisir du dessin…Je ne connaissais Fabio que de nom;c’est chouette…Il me ramène à Perrine Rouillon qui,elle,frolait l’abstraction…Et comme chez Fabio,on sent bien que ce minimalisme n’est qu’une façade-un aboutissement?-tant le trait regorge de créativité,de vie tout en ”respectant” les lois du genre…Autre exemple:Aude Samana qui use d’un trait simple,de formes plus que d’un dessin mais trés travaillé par la couleur pour glisser vers la peinture;les objectifs s’éloignent…Est-ce que les gens qui ont fondu pour Marjane Satrapi veulent bien accorder une minute de leur temps à Fabio!?
Oulala, je ne connais pas toutes ces demoiselles ! Et en plus Goog ne présente pas grand chose à se mettre sous la dent.
Par contre, je crains que les amateurs de Satrapi n’y trouvent pas leur compte chez Fabio. Trop aérien, trop poétique…
Ca a l’air très nerveux, ces histoires ! Un auteur à investiguer (lors du prochain passage à la bibliothèque municipale).
La palissade, je suis sûr de l’avoir déjà vue dans Boule et Bill : plagiat !
Des os à ronger pour Totoche:L’interview de Pierre-Yves Gabrion sur actua-bd(JEU:Trouvez les mots ”inspirations” et ”repérages photos”,c’est trés trés amusant…)et surtout les BD du brave(?)François Bel dont les personnages s’appelaient Pat & Moune,mais surtout (Phil &)Jordi,un p’tit gars accompagné de son fidèle chat(blanc):Lettrage,phylactère,le fameux chat à la morphologie de chien,trait sans ombre,composition des cases,jeux d’expressions,travail de la matière,des pierres,du feuillage, etc…Tout ramène à Hergé;un peu plus que Bruno tout de m^me…Perrine Rouillon:”Le diable,l’amoureux et la photocopine”(seuil,1999),j’ignore ce qu’elle est devenue…Aude Samana:”En série”(Frémok,2002)et d’autres plutot tournés vers E.Baudoin…Et puis y a Pome Bernos,auteure des chroniques d’un ”pigeon parisien”chez E.Proust;trés trés minimaliste mais tellement sympa…
@Raymond : investigue, investigue…
@Totoche : elle était alors dans Spirou avant…
@julien : on ne se moque pas des collègues svp (ah ActuaBD, tout un poème… C’est un petit peu le Paris-Match de la BD).
Tu n’as pas peur de te trouver envahi de droits de réponses de Pasamonik..?‘L’est du genre ”pointilleux”
Pat et Moune … la BD la plus inodore du monde (et simple démarquage de Jo Zette et Jocko) ! Tu es fort, Julien, d’arriver à introduire cette référence dans un bilet consacré à Fabio ;-) Les extrêmes s’attirent.
il chante aussi le fabio et plutôt pas mal !
@julien : je crains plutôt le procès de Paris-Match.
@Raymond : ”Enfant, j’ai lu les Blake et Mortimer, tous les Tintin. Le Trésor de Beersel, Le Repaire des grenouilles (Bonnet, en bon Français bien méticuleux, avait tout a fait l’esprit tatillon des dessinateurs belges). Pat et moune de F. Bel (idem) et quelques Gil Jourdan. Ce sont des albums qui m’ont marqué car j’étais jeune, donc plus impressionnable. Jacobs comme Vandersteen me fascinaient par la surabondance des détails ; après trois ou quatre relectures, il y avait toujours de nouvelles curiosités. Ca donnait l’impression d’un univers foisonnant extrêmement complexe.” – Yves Chaland
@raoul ketchup : vous dessiniez ? Éh bien chantez maintenant…
Effectivement, on découvre de jolis pastiches de François Bel dans certains strips de l’album ”Captivant”. Les fanas de la ligne claire ne peuvent que s’intéresser à ce dessinateur et … il faut l’avouer (sob!) … je possède même un album de Jordi dans ma bibliothèque (Damned je suis fait !). A part cela, avec tout le respect que l’on doit à Yves Chaland, Pat et Moune … ça n’a guère plus d’intérêt que du sirop d’orgeat.
Je ne suis même pas sûr d’avoir déjà bu du sirop d’orgeat…
Perrine Rouillon a sorti quelques autres livres toujours au seuil (”Le petit dessin avec une culotte sur la tête”, ”Tu me dessines et tu ne me regardes pas”, et récemment ”L’abécédaire”). Perrine Rouillon, c’est très fort, je trouve : une sorte de dénudement sémiotique poignant, et une recherche très littéraire (et littérale).
Merci de nous rappeler Fabio. On a toujours Mahler pour se consoler de son absence !
Il faudra que j’essaie d’en dégotter un alors (de Perrine Rouillon).