En 1971, dans la revue Comics 130, Poïvet publie une histoire noir et blanc de SF muette où un personnage affronte un singe, vole en ptérodactyle et croise une femme fatale. Un certain Moebius signe la couverture.
La parenté avec son fameux Arzack qui paraît quelques années plus tard dans Métal est très troublante. La différence fondamentale entre les deux récits, c’est que Poïvet utilise un personnage qui rêve pour justifier le délire alors que Moebius assume complètement l’histoire et crée un personnage marquant dans un univers puissant – le héros de Poïvet reste très générique.
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Eh ben. C’est toujours beau du Poïvet. Toujours eu du mal à le lire, mais quel dessin ! (au stylo-bille souvent je crois)
Il a eu des périodes notamment feutre et stylo bille en effet – mais vers la fin plutôt. Il lui manque une qualité franco-belge : l’identification immédiate aux personnages.
Pffiou, c’est clair, c’est drôlement beau.
Preuve qu’il n’y a pas de création ex nihilo .
Preum’s
http://planbd.blogspot.fr/2009/03/aux-sources-darzach.html?m=1
Ah, c’était donc ça ! Je me suis dit hier dans mon lit que j’avais peut-être déjà lu quelque chose là-dessus mais je ne savais plus où. Mais comme tu n’avais mis qu’une planche, je n’avais pas l’ampleur de la chose.
incroyable !
(je me rends compte du coup que j’avais déjà été surpris la première fois à l’époque chez Totoche)
(vivement dans 5 ans quand quelqu’un d’autre en parlera à nouveau)
Je prends note pour dans cinq ans – le billet auquel je me réfere date de 2012.
@guillaume
https://www.youtube.com/watch?v=Vs5RsyrcYKg
superbe reportage sur l’artiste
Je découvre toute sa partie ”illustrateur des années 50” qui est très intrigante – ne parlons pas des érotiques. C’est assez extraordinaire qu’il n’existe pas un livre sur cette partie de son travail plus ”léger”.
Poïvet, je l’ai découvert (trop) jeune collégien dans ”l’histoire de france en B.D”.
Autant j’admire l’artiste de nos jours comme l’un des meilleurs dessinateurs de cette collection, à l’époque je trouvais ses B.D illisibles… Trop ”artistiques” ?
Alors que celles de Carlo Marcello (découvert dans PIF) me faisaient plonger dans l’Histoire et m’identifier aux personnages.…
Le scoop-Totoche trés complet avait quelques sources dans feu le Collectionneur de B.D.(je crois me répéter)et souligne le penchant trés net chez Poivet d’envisager autre chose pour la bd,lui projeter d’autres horizons.Toute cette riche dernière partie de sa vie n’est plus faite que de recherches,d’expériences,d’inachevés sans s’autoriser-inconsciemment?-à assouvir ces envies de maturité.Tout n’est plus que fantasmes,ou cheminements d’une vie intérieure.C’était un dessinateur,visant l’absolu,creusant un besoin,une nécessité,passionné par les voies classiques et leurs étendues à explorer.C’est un regard trés élevé mais qui en somme exclue le lecteur et le support qu’est la bande dessinée.
En tout cas,Le cher Raymond ou Buzzelli font un carton sur le Blog de Li An !
Oui, on voit que ce sont des auteurs qui stimulent les commentaires. J’ai trouvé son travail beau mais, en effet, comme le dit Kris, ”artistique” et donc éloigné d’une tradition franco-belge qui savait donner beaucoup de vie à ses personnages. Lui, il semblait être dans le pur trait et les personnages étaient des silhouettes un peu floues – qui tendaient souvent le bras. Il aurait peut-être été plus à l’aise aujourd’hui en travaillant sur des choses intellectuelles – mais peu rémunératrices.
Mon inculture a été quelque peu colmatée quand j’ai découvert Poïvet aux Utopiales 2013. Une très belle découverte, le monsieur avait du talent à revendre !
C’est vrai que Les Pionniers de l’Espérance est maintenant un classique méconnu de la BD SF française après avoir été un grand succès. J’imagine que c’était un expo parce que sinon, c’était le fantôme de Poïvet…
Oui expo bien sûr.
@kris Merci ! ben je voulais mettre le lien de ce docu très bien fichu, et tu m’as grillé la politesse. ;-) Et quid des ”émules” de Poïvet ? Je pense à Christian Gaty, dont on parle peu, au dessin ébouriffant, ou de Robert Gigi, mieux connu, mais dont la ”patte” est plus éloignée.
On voit en effet Gigi dans le documentaire et du coup, je comprends mieux d’où vient son dessin. Mais j’avoue que je ne me suis jamais vraiment penché sur son travail.
Tout ce beau monde a cogité,cohabité,respiré l’air de l’atelier 63.Un excellent témoignage de Robert Gigi est paru vers 1999 – 2000.Si je retrouve ça;si ça intéresse…
Dans un collectif ”Découvrir la Bible”(Larousse,qui s’intéressa également à l’histoire de France,de la Chine,et même le monde)on retrouve cette veine commune:les Bielsa,de la Fuente,Frisano,etc…Du beau,bon boulot bien sous-payé comme il faut!(Quand ça a été payé)
Connais-tu son travail pour la revue S.F. NEUTRON (1980)?
Inconnu ce SF Neutron – j’étais trop jeune :-) Dans la vidéo sus citée, on y voit Gigi qui parle de l’atelier en effet. J’ai du mal à croire que Larousse n’ait pas payé ses auteurs ! Il y a du beau monde et ça devait être bien payé – mais pas de droits d’auteurs.
@li-an Le nombre d’auteurs transalpins (italiens) dans les b.d larousse pouvait donner un indice sur le tarif des planches achetées, bas même pour l’époque .…
-Dans le documentaire on voit les ”jeunes” auteurs admiratifs du manque de documentation photographique utilisée par le ”maître”.
Poïvet faisait apparemment partie de ces auteurs de génie qui pouvaient dessiner sans grande difficultés ce qu’il avaient compris (à l’aide de sculptures, de maquettes.…)
Gigi parle en effet de la mémoire visuelle impressionnante de Poïvet qui dessinait un restaurant américain sans doc.
Bon point pour Larousse et les dessinateurs italiens.