On peut encore jouer aux devinettes… Dans son édito (1), Boby date ce numéro de mai 1991 (l’ours annonce juillet) et le précédent remontait à décembre. Six mois d’écart entre les deux, un délai qui est de plus en plus classique pour une revue qui cherche des financements dans tous les sens. La couverture est signée Tehem, une première dans son cas avec un dessin de … 1988. Le CdM, la machine à remonter le temps…
Un rapide coup d’oeil sur le sommaire montre qu’on ne change pas une équipe qui a du mal à gagner si on excepte l’arrivée d’un petit nouveau appelé Moniri qui signe deux planches et une illustration pour le feuilleton Le Major contre etc… Le Chose de Boby est toujours au rendez vous, le courrier des lecteurs est écrit par la rédaction (ils ont du mal à suivre, les lecteurs) et Tehem affine son personnage de Ti Burce (2). Suivent 14 (!) planches de Michel Faure qui boucle très décontracté l’histoire commencée dans le précédent numéro. Les rubriques se trouvent avec Copinage qui mélange actualité culturelle et petites annonces amoureuses ou Ter la i moukat. Petit à petit, le CdM porte un regard de plus en plus ironique sur la vie politique et culturelle locale. Le créole s’installe définitivement dans la revue. Pour preuve, une histoire courte de trois planches de Bob qui parle de choses vécues, c’est sûr (3)… Sta Notte boucle son histoire SF sous marine et s’en va sous d’autres cieux créatifs. Trois pages non signées sur le cafard, le meilleur ami de l’homme (je soupçonne Mozesli) et voilà les Malgaches, une fine équipe composée de Rado, Anselme et Aimerazafy qui mélangent réflexion politique et légende urbaine (4). La critique BD se partage entre Appollo et moi (cf. plus bas), Tehem continue vaille que vaille sa saga Ivan (13 planches mondiésénieur) et Maïe de retour d’Afrique nous raconte les souffrances de l’expatriée moyenne (5). Il faudrait qu’Appollo nous précise si ces gags sont encore valables… Mad adapte Ambrose Bierce avec un cochon for savant ma foi (6) et déboulent des Jeux à la con très cons. Serge Huo-Chao-Si donne deux planches superbes sur la vie des chiens errants dionysiens (7). Un des sommets d’humour de toute l’Histoire du CdM à mon avis. Une planche de BGM, Hobopokavec son Temps béni et Bob qui clôt le bal avec un remake de Pinocchio. La quatrième de couverture est en créole elle aussi et signée Basi (8).
Quant à moi, je continue mes strips du Marg sans savoir ou ça va (ça ne s’arrange toujours pas quand on voit mon blog BD) (a) et je continue l’album des Fine Young Lizards avec un hommage à Orchestral Manoeuvres in the Dark notamment (b).
Dans la rubrique BD Niouz, je chronique Le lama blanc vol.4 de Bess et Jodorowski, les Entretiens de Moebius et Sadoul, Adieu monde cruel (Calvin & Hobbes) de Bill Watterson, Peter Pan de Loisel (que je n’aime pas), Le chevalier à la triste figure de F’Murr, et La Teigne t.1 de Téhy (pur copinage, il faut bien l’avouer). Ce qui me permets de dire que je pars pour Tahiti à l’époque…
Je rêve ou Sergio fait son come-back dans le Motörhead ?
Je rêve ou Totoche fait son comeback sur ce blog ? C’était bien St Malo :-) ? Je sais qu’il devait faire des dessins mais je croyais que c’était tombé à l’eau.
M’ouais…, je crois que je vieillis grave.
Impression partagée par Mr et Mme Beaulet ou encore Pierre Christin (ce qui me rassure un peu, du coup). Je me dis que je devrais peut-être monter mon propre festival ”spécial 3e âge”, interdit aux moins de 40 ans (au moins) !
Sinon, d’après Serge, l’épidémie de grippe pourrait bien repartir : du coup, j’ai fait une réserve de masques.
Voilà un commentaire énigmatique mais que je tâcherai d’éclaircir plus tard (pourtant, une expo Uderzo :-)). J’imagine que Serge parlait de la Réunion. Du coup, tu as eu des nouvelles du festival ”arlésienne”.